Perdue en ville, perdue dans la vie

Jamais elle ne s'était sentie aussi seule. Dorine avançait errante dans la rue. Elle ne savait pas où elle était. Elle se remémore encore la raison de sa fuite. Elle a un pincement au cœur. Le regard de son grand frère. Le dernier regard. Celui qui l'a conduit à se remettre en question. Pourquoi tout cela avait du arriver? Pourquoi elle? Pourquoi sa famille? Qu'avait elle bien pu faire pour mériter sa, ce tragique destin qui fait d'elle la jeune fille coupable qu'elle croyait être. Elle revit le regard suppliant de son frère qui a toujours été là pour l'épauler dans toutes les situations. Lorsqu'il l'aidait à se relever quand elle tombait de son vélo pour la première fois sans les roulettes de chaque coté de la roue arrière... Lorsqu'il l'aidait à découper les pars du gâteau sans que les fraises ne s'en aillent du gâteau... Lorsqu'à chaque fois qu'elle n'arrivait pas à dormir, ils faisaient une bataille de polochon jusqu'à épuisement... Tous ces souvenir de son grand frère lui dessinèrent un sourire léger du coin des lèvres, qui aussitôt se transformait en larmes. Son frère avait toujours été là pour elle. Et ce jour-là, elle était impuissante lorsque son regard se fixa dans ces yeux. Elle n’a jamais pu lui rendre la pareille…

Maintenant, elle est seule. Elle marche dans les rues nouvelles du Mugenjo. Elle ne regarde même pas où elle va, elle ère entourée de gens mais pourtant seule. Elle réussi a rentrer dans un parc. Elle ignore ce qu’il s’y trouve, mais elle y va. Elle n’a plus rien a perdre. Elle s’assoit sur ce banc en bois, anéantie, et espère la venue d’un miracle. La nuit commence à tomber. Mais elle n’a que des vêtements et 500 € dans son sac a dos. Elle pu fuir en remplissant de quoi vivre quelques jours. Mais elle n’a qu’une envie, c’est de s’endormir et ne jamais se réveiller avec ce sentiment de culpabilité qui l’habitait depuis maintenant 24h. Elle s’est allongée. Elle chuchote :

* Pitié… Est-ce que quelqu’un pourra un jour me sortir de là… Pourquoi moi… Comment je vais faire moi ? comment je vais sortir de ce merdier dans lequel je me suis fourée ? J’vous en prie, aidez moi. Ne me laissez pas… seule… *

Elle regarde les étoiles en espérant que l’une d’entre elles vienne un jour briller sur elle… mais non. Personne ne pouvait l’aider.

Une journée totalement éreintante aujourd'hiu, au Maelström. Surtout en l'absence de Jack, qui lui permettait de gérer une partie de la pression. Il regrettait aussi la gestion d'Alucard Drake, son ex-mercenaire bras droit. Une homme fabuleux que cet homme. Froid, distant, n'affichant jamais une émotion, ne vivant que pour celui qui le paye. Mais quel dévouement il avait! Quel sérieux, et quel travail fantastique il avait fait! Oui, Anthony regrettait amèrement cet homme. Mais il avait chuté, plus rien ne pourrait le ramener. Une chute de quinze étages...ça ne pardonne pas.

Quant à Jack...il allait partir en France. Il se préparait. Sur ordre d'Anthony, évidemment. En mission secrète et priorité une. Il n'empêchait que sans Jack, le département d'espionnage du Quartier du Maelström était géré beaucoup moins efficacement.

Quant on analysait le Quartier du Maelström, on pouvait trouver qu'en fait, tout était une question de gestion efficace. Comme ailleurs, mais spécialement pour ce petit Quartier qui subissait des tracas que les autres n'avaient pas forcément. Anthony et Revan avaient réussi à relever un petit quartier minable pour en fait un des plus apprécié aujourd'hui. En compétition directe avec la Rose et le Lotus Noir question flux d'immigration des civils.

Cette journée éreintante donc était dûe à l'abscence de ses meilleurs éléments à la tête de son Quartier. Anthony avait dû aller dans une bonne centaine de lieux différents pour faire une centaine de choses. En cette soirée, il était fatigué, voir même, exténué. Aussi, lorsque le coup de 23h30 sonna, il prit un petit sachet blanc dans sa poche et partit sans que personne ne le remarque. Il connaîssait un petit aprc tranquille où il pourrait se détendre. Se droguer en paix, histoire de rêver un peu à une vie paisible.

Mais lorsqu'il arriva, ayant déjà humé un peu de son "sucre en poudre" - ce qui expliquait son élger manque d'équilibre- il vit qu'il y avait déjà une personne présente. Celà lui rappela quelques souvenirs. Notament la rencontre de son garde du corps après la mort d'Alucard...il l'avait rencontré dans ce aprc, sur ce banc, mais en étant beaucoup plus défoncé. Là, il avait juste un léger béat....

Ne sachant trop que faire, il resta à l'entrée du Parc, en observant la nuit. Des silhouettes passaient devant ses yeux....ou peut-être était-ce des illusions dûes à la came?

Aucunen réservation ne sera tenue en compte tend que la fiche de personnage ne sera pas faite.

PAS DE RP SANS FICHE VALIDEE !!!!

Si la fiche de présentation n'est pas au moins posté dans deux jours je devrai supprimer le sujet.

Merci de votre compréhension ^^

Elle ne bougeait pas. Elle regardait dans le vide. L'énorme vide qui s'offrait à son esprit. Elle se sentait si vide, si seule. Elle avait mal, elle pleurait... Mais elle entendit quelque chose. Ca ressemblait étrangement à ce bruit de pas hésitants et tibutants... Elle aperçu une silhouette dans la nuit. Elle hésitait... Devait elle réellement s'approcher et voir qui était ce? Devait elle aller le voir et lui demander de l'aider? Non. Apres tout, personne ne pouvait l'aider. Pourquoi irait-elle aider quelqu’un ?

En repensant aux yeux de son frère, Alexis, elle se dit que la personne se trouvant à l'entrée de ce parc avait peut être réellement besoin d'aide. Si c'était le cas, si elle pouvait l'aider, ce serait pour elle une manière d'oublier qu'elle n'a pas pu aider son frère, et elle pourrait ainsi se pardonner en quelques sortes.

Elle décida finalement de s'approcher. L'homme se tenait devant elle. Elle le vit un peu pâle, et lui demanda:

"Monsieur, monsieur, vous allez bien???

N’ayant pas tout à fait compris la réponse de l’inconnu, elle repris :

-J'ai cru vous voir trébucher a plusieurs reprises, et j'ai cru que vous aviez besoin d'aide... Et vous avez l'air un peu... blanc. Vous allez bien?

L’homme la regarda, et lorsqu’elle vit ses yeux enfin éclairés grâce au réverbère, elle revit les yeux de son frère. La couleur était la même. Et les premières images qui se sont affichées dans son esprit et ont masquées pendant environ 3 secondes sa vue, ce furent les yeux de son frère lorsque Gabriel lui avait tiré dessus. Les yeux de l’homme montrait un désir se solitude. Elle n’avait jamais pu comprendre aussi facilement quelqu’un. Ayant l’impression de déranger, elle s’expliqua.

-... Pardon... Je... Je voulais juste... vous... aid..."

Elle n'a pas eu le temps de finir sa phrase que les sanglots reprirent. Elle pleurait à nouveau en voyant cet homme qui avait l'air, il faut le dire, plutôt bizarre. Ses yeux ont la même couleur que ceux de son frère. Tout lui rappelait son frère. Le coeur serré, elle détourna son regard de l'homme qui se tenait devant elle. Elle se demandait pourquoi une telle idée lui avait parcouru l'esprit... Alors qu'elle voulait aider un inconnu, elle avait elle même besoin d'aide. Elle en avait assez d'être cette fille prête a tout pour les autres, alors que personne ne lui tendait sa main pour quoi que ce soit. Elle en avait assez. Elle demanda alors avec un mélange de sanglots et de supplice:

"Je ne connaît rien dans cette ville. Je suis perdue. Est-ce que vous pouvez m'aider? Je ne sais pas ou aller, j'ai tout perdu. Je vous en prie! Aidez moi…"

La fille -car il pouvait maintenant distinguer sa longue chevelure- se rapprocha de lui, traversant la nuit comme un voyageur égaré traverse les contrées inconnues, pour finalement se retrouver devant un monstre hideux capable de le dévorer. C'était peut-être ça d'ailleurs. Une contrée inconnue. Un voyageur -dans ce cas, un voyageuse- égaré(e). Un monstre hideux....oui, ces trois éléments là étaient totalement justifiés par rapport à ces deux personnages que le destin rassemblait.

En y pensant, oui, le destin mettait beaucoup de monde sur le chemin d'Anthony. A croire qu'il aimait lui compliquer la vie.

La jeune demoiselle donc s'était rapprochée. Anthony, en entendant ses premières paroles, comprit (avec un peu de mal, ses idées étant légèrement embuées) que d'après l'avis de cette inconnue, il avait une tête à se faire aider, c'est-à-dire donc sûrement une tête qui suscitait la pitié. Dans un sens, c'était un peu vrai. Le niveau de délabrement d'Anthony rivalisait avec les plus grands mécréants de cette de terre (d'ailleurs il en était un lui-même). Sa tête devait être dans un triste état.

Mais son mental lui dictait que la drogue était une chance, aussi ne voulut-il pas vriament d'aide. De l'aide? D'abord, en quoi pouvait-il être aidé? Certes, dans sa venue au Mugenjo, il voulait cesser de se sdroguer pour pouvoir avoir un plein contrôle sur ces affaires, car il croyait que tout ce qui était arrivé était à cause de cete poudre. Il s'était trompé, et donc avait continué à se droguer. Pourquoi se passer de cette source de plaisirs?

"Gmphh gnai ppssoin phhfaa d'aiirrmf...."

Les effets de la drogue rendait sa bouche étrangement molle, ou plutôt, comme obstruée. Du coup, ses premières paroles ne furent pas compréhensibles. Anthony commença à tourner sa langue dans sa bouche pour en reprendre le contrôle, mais la jeune demoiselle reparlait déjà. Elle lui demanda à nouveau s'il allait bien. Anthony déglutit et parla, cette fois, d'une voix beaucoup plus convenable.

"Non non.....ça ira, merci, je n'ai aps besoin d'aide. Je me porte....comme un charme."

Vrai et faux dans cette réplique. Mais avait-il parlé d'une voix trop neutre, voir un peu glaciale? Car l'attitude de la jeune femme changea du tout au tout lorsqu'elle le dévisagea un peu plus.

* C'est elle qui a besoin d'aide plutôt...pourquoi est-ce qu'elle sanglote? Qu'est-ce qu'elle me veut donc? *

Anthony attendait la fin de la mini-crise de la jeune demoiselle...puis s'installa tranquillement sur le banc, rangeant nonchalamment le petit sachet de drogue qu'il tenait à la main depuis cinq minutes au moins. Il invita la demoiselle à s'assoir.

"Allons, allons, calmez-vous. Je suis disposé à vous écouter....et peut-être vous aider. Allez-y, racontez moi donc ça..."

L'homme venait de lui demander de raconter ce qui n'allait pas. Elle regardait l'inconnu longuement, puis finit par s'assoir sur le banc. Elle tentait d'arrêter de pleurer, et mit peut etre 2 bonnes minutes a souffler l'air qui emplissait ses poumons. Elle parvint par elle ne sit quel miracle a se calmer et a secher ses larmes. Elle s'apprétait a commencer a tout lui raconter quand une boule se noua dans son estomac et dans sa gorge. A chaque fois qu'elle voulait lui parler de Gabriel, de la drogue, d'Alexis, toute son histoire revenait en tête. Elle etait a nouveau chamboulé devant cet inconnu qui venait de lui proposé de l'aider s'il pouvait. Si seulement il savait... Seulement les mots ne pouvaient sortir de sa gorge. Et après peut être 2-3 minutes de souvenirs qui lui parrurent des heures, elle parvint a aligner quelques mots:

"En fait, je vient d'arriver ici. J'ai voulu recommencer ma vie... Je me demande si j'ai bien fais... Mais il le fallait de toute façon. Je devait fuir... Mon dieu, mais qu'est ce qui me prends de parler de ça a un inconnu... Vous risquez de vous faire descendre si je continue... "

Réalisant seulement a ce moment qu'elle était en train de mettre l'inconnu dans l'embrouille, elle a préférer se taire. Pourtant l'inconnu la regardait, pendant environ 2-3 minutes, et attendait qu'elle continue. Comprenant qu'elle ne pouvait plus reculer (au point ou elle en était), elle continua en réalisant qu'elle mettait peut etre la vie de l'inconnu en danger. Mais elle ne pouvait plus s'empecher de parler. Le soulagement que ça engendrait la forçait a continuer.

"Je vivait en France avec mon petit-am... euh Gabriel, et j'ai découvert qu'il était dealer... Et lorsque j'en ai parler a ma famille, il... il a..."

Les sanglots reprirent de plus belle. Elle continua avec quelques interruptions de sanglots.

"Il a tiré sur ma famille!!!! Mon dieu mais comment j'ai pu etre aussi stupide!!!!! je me suis fais manipulée pendant des jours entiers pour ne pas etre... tuée... Et il a tué mes parents et..."

Elle finissait sa phrase en chuchotant le nom de son frère.

*Alexis... Mon dieu Alexis...*

L'homme n'avait sans doute pas compris pas tout compris. Elle avait trop mal pour tout réexpliquer. Elle n'en pouvait plus de se remémorer cette scène. Elle en avait mal a la tete... Son coeur s'est emballé, elle suffoquait, sa tête la faisait horriblement souffrir. Elle avait si mal qu'elle se tenait la tête à 2 mains comme pour se soulager d'un mal qui pourtant jamais ne se soulagera... Elle se tenait la tête en gémissant. Elle regarda l'homme assis sur ce banc, et revoyait encore une fois, une fois de trop, les yeux d'Alexis. Son frère. Celui qu'elle croit avoir tué. Elle se leva et se tenait la tête avec une main, tandis que l'autre prenait appui contre le dossier du banc. Elle regarda l'homme qui devenait de plus en plus sceptique malgré son propre état plutot maladif selon elle. Elle tomba sur le sol, inconsciente et blanche comme un linge.

La jeune demoiselle, tout en sanglotant, d'approcha lentement du banc, et s'y assit tout aussi lentement. Gilgamesh ne la quittait pas du regard. Il l'observait avec ses yeux de hareng fumé - et c'était le cas de le dire, il était effectivement fumé. La jeune femme, dont le nom lui était encore inconnu, commença à lui expliquer les malheurs qui émaillaient sa vie. Mais de façon un peu trop saccadée, un peu trop...entrecoupée.

La fille aux cheveux rose pâle semblait encore sujette à un choc psychologique.Et bien que ses paroles - que Gilgamesh n'interrompit pas, par respect- furent plutôt confuses, il put en tirer quelques informations. D'après ce qu'il avait compris...cette jeune inconnue était venue au Mugenjo pour la même raison que lui. Fuir la réalité. Elle était apparemment sortie avec un dealer, qui le lui avait fait payer cher...sort ô combien misérable et peu envieux. Mais ce n'était rien comparé à l'histoire d'Anthony....toutefois, toujours par respect, il n'en dit rien, de son propre sort, et, plutôt qu'un orgueuil bléssé, il afficha un compatissance presque fraternelle.

"Allons, allons....c'est fini....vous êtes à l'abri ici. Si j'ai bien compris...vous venez de France....c'est merveilleux, moi aussi. Cessons donc sur-le-champ de parler japonais."

En effet, Tout habitant du Mugenjo devait parler Japonais, qui était la première langue -évidement.- Mais Anthony parla dans sa langue d'origine, cette fois, langue que Dorine comprenait tout aussi bien.

"Vos malheurs...je compatis. Vous êtes venue au Mugenjo pour une....nouvelle vie? Pour fuir votre réalité....notre réalité. Sachez que je suis dans le même cas que vous. Oh, je ne suis pas l'identique de votre histoire, mais disons que j'aie moi aussi mes..faiblesses et secrets douloureux. Je suis aussi arrivé au Mugenjo dans l'histoire de repartir à zéro....

Mais si j'ai eu une relative chance [relative car Anthony n'avait que des malheurs depuis son arrivé] en devenant une eprsonne bien placée...tout le monde n'est pas dans mon cas. Des milliers d'immigrés se retrouvent démunis en arrivant ici, et s'aperçoivent qu'ils auraient plus gagnés à rester chez eux. Celà dit, je doute que vous ne vouliez retourner chez vous, aussi....que comptez-vous faire ou devenir ici? Comment comptez-vous repartir dans votre vie, par quels moyens? Pour moi, vous n'étiez qu'une inconnue de plus. Mais vous êtes française...aussi je décide de vous aider....demandez-moi n'importe quoi....j'ai des relations."

Anthony s'arrêta : la demoiselle s'était évanouïe.

"Mademoiselle? Mademoiselle?........oh merde."

Anthony avait une maigre formation de médecin en plus de ses diplômes d'ingénieur en armement et de scientifique démentiel, mais il ne fallait pas sortir de Saint-Cyr pour savoir que Dorine était inconsciente. Il sortit de sa poche un portable.

"Allô? Envoyez une ambulance au Parc 3. Oui.....Inconscience.....Oui....non...c'est celà. Au revoir."

Tandis qu'à lhôpital du Maelström, une ambulance s'activait, Anthony repartit dans la nuit, indifférent à cette rencontre.

[SUJET TERMINE]

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