Massage au Paradis'Club

Arrivé par un navire qu'il avait spéciallement fait affrété à son attention, Julian Sark avait aussitôt été pris en charge par un groupe de gorille qu'il payait grassement pour sa protection. De la sorte, il pouvait voyagé à travers Lust and sin sans avoir à craindre les externalités négatives de la loi du plus fort. Précisément parce-qu'il était le plus fort, entouré d'une dizaine d'homme, pouvant faire appel à du renfort à tout moment.

Une fois son transfert jusqu'au Paradis'club effectué - en limousine-, le jeune homme de faire fut aussitôt invité à pénétrer dans l'enceinte du club, sous hôte surveillance. Là, Sark déboursa une coquette somme pour rejoindre l'espace détente, et s'accorder une séance de massages.

Invité à se dévêtir pour enfiler un peignoire, l'athéltique banquier s'exécuta aussitôt, en regagnant un vestiaire privé, vestiaire que gardèrent soigneusement les hommes qu'il payait dans ce but.

Sark se dirigea alors vers la zone où étaient pratiqués les massages. Il invita ses gorilles à le suivre, en observant la plus stricte discrétion à son égard. En vrais professionnels, les gardes du corps s'empressèrent de passer inaperçu, se faisant oublié de leur jeune employeur. Julian fut bientôt reçu par Noa, une jeune masseuse aux formes généreuses, qui s'occupait souvent de prodiguer à Julian tout l'attention nécessaire.

- Tiens donc, Monsieur Sark? Je suis contente de vous revoir... Prenez place je vous prie, le traditionnel massage aux huiles essentielles?

D'une voix tranchante, le manager répliqua...

- Parfaitement. Et je veux une séance de 2h00 minimum. Le stress a cette facheuse conséquence de crisper mes muscles dorsaux intervertébraux. Je sais que vous faites des miracles... épatez-moi!

La demoiselle acquièça, commençant aussitôt la pratique de ses massages. Les yeux fermés, allongés sur un maatelas en cuire blanc recouvert d'un linge, Sark se laissait allé. Ses gorilles veillaient discrètement mais soigneusement à ce que rien ne vienne perturber sa sieste... délectable.

La séance commença, la dénommée Noa prenant avec art les huiles et autres matières premières nécessaire au massage.

Tout d'abord elle passa une douce serviette chaude sur le corps de Sark pour le nettoyer et humidifier légèrement la peau du banquier. Elle posa délicatement ses mains expertes sur le dos de son client habituel, quand une petite agitation se produisit. Les hommes de mains que Sark engageait pour assurer sa sécurité, s'écartèrent devant un homme en complet bleu. L'homme n'était rien d'autre que le directeur du club. Connu comme l'une des plus grosses fortunes de l'ile, et surtout comme le chef d'une dizaine d'établissement du même type, Jonathan Jack, tel était son nom, s'avança jusqu'a Sark sans même faire attention au gorille.

Il fixa un instant la jeune femme qui cessa aussitôt le massage. Il prit la parole, d'une voix onctueuse.

" Mr Sark ? Désolé de vous déranger pendant cet instant de détente, mais j'y suis obligé. Nous avons un petite problème avec... comment dire... euh... le réglement de nos frais. En effet, nous avons beau essayer maintes et maintes fois... votre banque refuse toujours de créditer la somme que vous nous devez.

Je suis sûr que c'est un simple malentendu, nous savons qui vous êtes, mais nous aimerions beaucoup que le problème soit régler rapidement, si vous me comprenez. "

L'homme regardait Sark avec un sourire lègèrement hypocrite, utilisé à tout va lors de discussion avec des personnes haut placées dans la hiérarchie, Sark étant une personne haut placé chez UBS.

Sark releva la tête en direction de celui qui venait de parler, l'homme à qui il incombait de diriger l'établissement hôtelier, ainsi qu'une série d'autres centres similaires, disséminés ça et là dans l'archipel. Un rictus désoprabteur fit guise d'introduction à son discours futur, prédisant déjà le recours par le banquier suisse à une rhétorique cinglante, celle qu'il préférait par dessus tout. D'un signe de tête, il pria un de ses hommes de mains d'approcher.

- Werner, veuillez je vous prie éloignez Monsieur, il trouble le plaisir que j'éprouve à me requinquer, et ne sait manifestement pas que l'UBS Group est récemment parvenu à récupérer la majorités des actions constitutives du capital de son groupe hôtelier, dans le cadre d'une OPA, datant d'il y a approximativement... 3h00.

Il eut un rire assez léger. Cela signifait purement et simplement que son groupe, en absorbant la majorité du capital actions de la dite société, en devenait le maitre absolu.

- Vous voyez, très cher, il se trouve que votre avenir en tant que dirigeant des hôtels de la chaîne Paradis'club est compromis. UBS possède en effet dèsormais le 50.4% des voix de la société, ce qui nous propulse au rang d'actionnaire majoritaire, et nous conforte dans notre rôle. Notre stratégie Hunter ne vous épargnera pas plus longtemps, et nous vous ferons couler si l'envie nous en dit... En convocant une assemblée générale des actionnaires, nous pourrons si besoin est, réclamer la constitution d'un nouveau conseil d'administration, débarassé de votre personne pour une plus grande efficacité.

Comprenez donc que vos propos sont outrageants pour le nouveau propriétaire de votre entreprise... qui ne fait finalement que se relaxer dans les infrastructures qui lui appartiennent. En claire, le 21% du capital action ne vous suffit plus pour gouverner la société, UBS a récupéré la grande majorité des papiers valeurs en quintuplant son offre d'achat par rapport au court actuel de vos actions. Seuls quelques idiots et vos proches collaborateurs actionnaires ont refusés de vendre. Mais remarquez, cela n'a pas suffit à vous protéger.

Werner? Vous me débarassez de ce déchet?

Le garde du corps agrippa le personnage par les épaules, et lui imposa de sa force surhumaine l'acte de faire marche arrière. Il ramena ensuite le type qui avait adopté une mine dépitée vers les étages supérieurs de l'institution. Pendant que Sark, lui, continuait à prendre du plaisir, confortablement installé sur le dispositif servant de table à sa masseuse.

- Vous êtes une reine...