Introduction de Than Hô Pen

Than marche d'un pas pressé dans un couloir du QG de Gilgamesh, l'air grâve.

Plusieurs choses justifiaient son mal-être : sa crainte maladive de la mort qui le menaçait, malgrès l'atmosphère sécurisée et les anti-dépresseurs, et son nouveau chef...

Than avait commencé son service à une place importante dès son premier jour au service de Marius Le Rouge. Une personne capable de gérer un réacteur nucléaire et son personnel avait sa rareté, et tout le monde le savait. Les enemis de Marius essayèrent d'assassiner Than, sans succès grâce à l'intelligence de son chef, en qui il eut alors beaucoup d'estime et une reconnaissance que l'on peut très bien comprendre. Il demeure encore en lui un traumatisme du danger de mort et sa confiance en Marius le réconfortait.

Le putsch violent de Gilgamesh l'attrista et le renvoya vite dans la terreur : il avait beaucoup de doutes sur les qualités de Gilamesh, et pour tout dire, surtout s'il serait capable de le maintenir dans la sécurité, connaissant sa réputation de junky, qu'il jugea vite inquiétante et répugnante.

Lors du putsch de Gilgamesh, Than avait reçu l'ordre de paralyser les ascenseurs du bâtiment, en condamnant aussi l'accès au réacteur du sous-sol.

Malheureusement, aucune de ces mesures ne put être prise : les mercenaires putschistes étaient déjà entrés alors que Than demandait à ce que les portes soient fermées. Le personnel ne se rendit même pas : il devait surveiller continuellement le réacteur. L'équipe de Than changea de maître comme s'il ne s'était rien passé, alors que Marius mourrait lamentablement au bas de l'immeuble.

Ne sortant jamais, Than ne pût heureusement pas contempler la dépouille en putréfaction de son ancien protecteur.

Than se dirigeait vers le bureau de Gilgamesh au 15e étage : il devait parler à ce nouveau chef à présent. Il en ressentait le besoin, pour ne serais-ce que juger ce fou pour lequel il serai obligé de travailler, alors que les instructions de ce dernier moi ne lui parvinrent que sous forme de messages et par intermédiaire d'autres personnes.

Dans ce couloir, perdu avec ses pensées, il croisa un autre homme, titubant et visiblement ivre.

Son indignation devint un mélange de méfiance et de peur, peur pour l'avenir du monde parfait de Mugenjo, auquel il rêva toujours, mais à présent dans lequel les brutes et les drogués triomphaient...
Drogués en qui il n'avait aucune confiance, et qu'il ne connaissait pas.

Le regard fou de Jack avait parfois quelque chose de mystérieux, c'est cela que cherchait à élucider Gilgamesh, son chef de service, cette chose qui distinguait la douce intelligence du détective de la réflexion mathématique plus binaire et régulière qu'il abordait lui-même. Jusqu'à lors il n'y était pas parvenu, qu'est-ce qui pouvait bien motiver un individu à n'être qu'un jeu, à n'être qu'un substitut corrosif à une personnalité cachée, que seule une innocente jeune fille avait réussi à dévoiler. Jack aurait abandonné père et mère pour elle, bravant un monde entier s'il le fallait, pour à nouveau aperçevoir le doux iris de sa chère et tendre qu'il s'entendait à présenter depuis peu et avec une certaine note de fierté dans la voix, comme sa fiancée. Ilyasviel Heiligh hantait ses pensées à la façon d'un esprit bénéfique, une muse pénétrante et qui guidait ses pâs au besoin, dans les pires moments et sous des rafales de balles, des tonnerres de feu hurlant, tordant la tôle et liquéfiant le mauvais asphalte nippon, c'était elle qu'il voyait. Un rien de romantisme émanait des modulations de ses cordes vocales quand Eddy et Derek l'assaillaient de questions diverses sur la jeune fille, qu'eux aussi en fait, convoitaient dans leur infinie bêtise. C'était dans cet état d'esprit pour le moins évasif et ca n'avait rien de superlatif de le préciser, qu'il déambulait dans les longs couloirs au parquet luisant de son Q.G. Cette grande bâtisse était maintenant son dernier chez lui, un office macabre qui reposait sur du sang, cela lui rappelait parfois les immeubles construits sur des cimetières indiens dans le Kentucky et dont les résidents devenaient hystériques, paranoïaques, voir fous furieux sans raison apparente. Il avait coutume de le dire dans de sombres instants : un jour ces âmes en quête de repos finiraient bien par avoir une influence sur la réalité des choses... Un manque de pragmatisme pourtant rare chez Linvginston, un synonyme apparent d'une certaine détresse mentale assez bien dissimulée pourtant...

Jack effleura du bout de ses doigts tremblants la peinture glacée des murs, une sensation neutre et sans grand intérêt au final, mais qui avait tout de même quelque chose de réconfortant, il savait où il était. Bientot, et après quelques mètres, un bruit de pâs résonna dans ce long corridor, quelqu'un venait. Il compta les enjambées et l'augmentation du son provoqué par le claquement des semelles de l'homme sur le sol qui devait être aussi dur que les murs et pas-moins froid. Il en déduisit après quelques secondes qu'il était de taille moyenne, relativement frêle et n'était pas quelqu'un d'extrêmement volontaire. Néanmoins, il s'approchait et, estimant n'avoir que peu de chances de croiser quelqu'un qu'il connaissait ici à cette heure précise, Jack chercha des yeux un quelconque échapatoire, il ne voulait pas être vu dans cet état de délabrement, une fois encore il avait abusé de spiriteux et même s'il tenait debout, c'était à grand renfort de zigzags déroutants et de céphalées on ne pouvait plus violentes. Un distributeur de boisson grésilla dans un angle derrière Linvingston, il se dissimula dans l'espace qui séparait le mur de l'appareil, recevant au passage quelques décharges électriques provoquées par des fils dénudés extraits de la machine, ceux-là même qui devaient être à l'origine de ses dysfonctionnements. Décidément, rien ne fonctionnait ici au Mugenjo. Un homme, de taille moyenne comme l'avait pensé Jack, passa sans le voir, absorbé dans ses pensées également, il lui semblait familier, peut-être l'avait-il déjà vu quelque part ?... Fouillant dans sa mémoire réputée à toute épreuve, il ne tarda pas à mettre le doigt sur l'image de l'homme en question croisé au détour d'un couloir peu de temps avant ceci, il l'avait vu de nombreuses fois sans jamais lui adresser la parole, un technicien lambda comme beaucoup d'autres au service de Gilgamesh. Un éclaire lui glaça soudain le sang, il l'avait vu au Japon, c'était un ancien ingénieur de Yamamotoshi, il s'en doutait maintenant, même si le chef des opérations était mort à Paris quelques semaines plus tôt, lui n'était pas en sécurité. Ses pensées frôlaient la célérité, s'il avait été décrit comme responsable de la mort de son ancien employeur, il devait être la cible numéro un des familles pour qui il avait manqué d'être tué de nombreuses fois. Il n'avait pas le choix, il devait agir avant que celui-ci ne puisse donner plus d'informations au reste de la communauté. Craignant pour sa vie et particulièrement pour celle de sa fiancée il plongea sa main droite dans les plis de sa veste et en retira un de ses Beretas M93 R, il désenclancha rapidement la sécurité et arma le chien avant de bondir hors de l'interstice qui lui servait de cachette.

S'élançant dans le couloir il rattrapa bien vite l'homme qui marchait calmement, apparemment sa discrétion avait eu son effet et l'autre n'avait même pas imaginé être suivi. Il l'attrapa au cou et le fit trébucher de manière à ce qu'il soit au sol, face contre terre, le canon du pistolet automatique profondément enfoncé dans la chair tendre de sa nuque, ses lunettes projetées plus loin devant lui. Il chercha vainement à les récupérer, mais Jack, les dents serrées, maintint ses bras le long de son corps les bloquant à l'aide de ses jambes. Il siffla, d'un ton mauvais:

<<- Alors maintenant vous allez tout m'expliquer, votre petit manège, j'ai mis la main dessus, je sais qu vous êtes et pour qui vous travaillez ! Dites-moi ce qui vous motive ! Je veux savoir ce qu'il retourne de votre espionnage permanent ! Qu'est-ce que vous savez sur Ilyasviel Heiligh ?!!>>

Il transpirait à grosses gouttes, ce n'était en rien un signe d'effort disproportionné, mais de l'anxiété, l'information avait peut-être déjà fait son chemin et sa bien aimée était à son tour une cible. Il s'était juré de la protéger jusqu'à son dernier souffle et le simple fait de l'estimer menacée le rendait présentement extrêmement dangereux pour l'homme qu'il maintenait au sol. Il était furieux et ses yeux brillaient de cette même follie.

<<-ALORS !>>

Tout s'était passé très vite : baignant dans ses pensées, Than se retrouvait, avant même de comprendre ce qui lui arrivait, face contre le sol, le souffle coupé , avec une arme qui pesait désagréablement sur sa nuque. Le retour à la réalité fut semblable à un seau d'eau glacée sur la tête, ou un grand coup de fouet. Il n'avait jamais côtoyé la mort de cette façon, passant du souci à la terreur, et sentit un moment la montée d'adrénaline qui l'affolait, la sueur le recouvrir, la chaleur le submerger. Il était cette fois-ci seul contre la menace, c'est à dire un poivrot tout-puissant, dans un bâtiment où celui qu'il avait admiré avait été massacré.

La menace de mort était imminente, tout comme l'agresseur armé paraissait d'une impatience et d'une instabilité qui faisait perdre toute confiance en la situation. Il ne pensait qu'à cette arme : il priait de tout son coeur pour qu'elle cesse de presser toujours plus fort sur son cou, pression à chaque instant de plus en plus insupportable. Il sentait sa vie suspendue aux doigts de cet ivrogne, qui d'un geste simplissime, menaçait de lui faire sauter la cervelle, cédant à ce qu'il pensait être de la folie, où un faux mouvement dû à son alcoolémie.

L'époque où il sortait même du QG lui était incroyablement éloignée : il pouvait encore fréquenter des restaurants ou des magasins qu'il affectionnait, vivre, s'ouvrir et voir évoluer le quartier. C'était avant ce jour, où dans sa voiture de fonction, avant le premier anniversaire de son arrivée, il entendit des cris, suivis de séries de détonations, avant de sentir les parois du véhicule vibrer, comme si des gravillons frappaient la carrosserie. Le chauffeur partit en trombe et renversa plusieurs personnes. Une des vitres s'étoila et Than eût le réflexe de se coucher sur la banquette. Les vitres étaient en réalité suffisamment épaisses pour résister aux balles, mais les mitraillettes n'étaient qu'un premier essai... Le chauffeur appuya sur un bouton, et Than vît des lamelles métalliques se rabattre, comblant chaque fenêtre, et un bruit typique du passage de barres transversales formant un maillage de barres d'acier de 30mm.

Fonçant droit devant lui, le chauffeur remarqua au dernier moment(comme prévu par les tireurs) que des « hérissons » (pièces en métal à plusieurs pointes dont la forme est étudiée pour que l'une d'elle soit orientée vers le haut) avaient étés disposés à l'entrée du carrefour qu'ils étaient forcés de prendre. Le plan était clair : la voiture ralentie par la crevaison allait être prise à partie par des tireurs placés dans les voies de droite, de gauche, ou les deux, et à présent invisibles. La voiture roula généreusement sur les pièges, et ralentit sensiblement.

Les deux tireurs n'attendant que cela tirèrent chacun une roquette de RPG de droite ET de gauche, comme l'avait trop tard compris le chauffeur. Touchée de plein fouet, la voiture se souleva et l'avant vola en éclats. Pensant avoir triomphé, les assassins fuirent. Quelques minutes plus tard, ralentis par la foule, les renforts de Marius arrivèrent. Il durent scier le compartiment blindé renfermant Than sauf. Ce compartiment n'avait pas reçus les roquettes ni le choc, car la voiture était doublement blindée, et Than fut protégé de la chaleur car il était ignifugé. Il garda de cet
attentat un profond traumatisme de la rue, et en souvenir une pièce de la voiture qui lui sauva la vie, le bouton calciné que le chauffeur avait appuyé avant de mourrir volatilisé.

Il se sentit cependant agressé par quelqu'un qui avait des raisons de combattre et qui semblait à moitié apte à parler. A moitié oui, mais c'était mieux que rien. Et ces raisons, il n'avait rien à voir avec elles, vu le dialogue engagé... Sentant que l'interlocuteur avait besoin d'une réponse et qu'elle ne serait peut-être pas vaine, il rassembla suffisamment de courage pour parler :

« Arrêtez !... Arrêtez je vous en prie ! Je n'espionne personne ! J'ai un passe, je pourrais vous le montrer ! Je travaille pour Mr Gilgamesh... Gilgamesh vous le connaissez non ? Le chef du quartier ! Ne vous fâchez pas je vous en prie ! Je n'ai jamais entendu parler de ce Ilyasviel ! »

Il espérait de tout son esprit sentir le maniaque quitter son agressivité farouche, pour au moins passer à un échange d'un autre type, qui le laisserai se justifier davantage.

Il aurait pû la toucher du doigt s'il n'était pas simplement en train de rêver à moitié éveillé, ou à demi endormis, c'était selon. Maintenant toujours fermement la pression qu'il infligeait au technicien, ses yeux dérivaient, tout comme les pensées qui fusaient dans son cerveau à cette même vitesse extraordinaire qui caractérisait sa réflexion tout de même enrouée par les résidus de whisky récemment absorbé. Sa voix claire tintait au creux de ses tympans comme deux véritables triangles d'argent qui auraient été plaçés ici dans l'unique but d'enfoncer sa rêverie, ses grands yeux étonnés lui revenaient en mémoire, véritable saphir étincelante irisée intérieurement par une clarté indécise, miroitants, simplement magnifiques. Bien vite la réalité le heurta de plein fouet bien qu'il ait été plus judicieux de dire qu'il avait percuté violemment un mur scindant les faits et les non faits, la réalité et l'univers rocambolesque de l'éthylisme moyen. Ce n'était nullement le moment de prêter attention aux manifestations exubérantes de ses souvenirs passablement imbibés de sentiments folâtres tout droits sortis des recoins les plus sombres de sa machine à réfléchir. Il cligna des paupières, comme pour chasser les dernières onces de brumes qui couvraient sa vision et comprit ce qu'avait marmonné, toujours plaqué au sol, l'homme qu'il avait agressé quelques secondes plus tot. La gueule du pistolet griffait la peau claire de sa nuque, le teint livide qui avait envahi son visage était renvoyé par le carrelage miroitant et rien dans tout cela n'avait l'air d'avoir de consistance. Pas même l'arme en elle-même, qui, recouverte d'acier chromé luisant comme de l'or, brillait sous la pâleur cadavérique des néons. Jack sondait chaque soubresaut de la voix du technicien qui tremblait sans s'en rendre compte, il n'avait en effet pas l'air d'être mêlé à tout ceci pour la simple raison qu'il avait utilisé 'il' avant le prénom d'Heilig, ce qui signifiait qu'effectivement il n'avait jamais eu de liens avec elle... Ou alors qu'il était diablement intelligent et même sous le coup de la panique insufflée par le contacte glacial du messager de la mort, qui se révélait fichtrement éfficace dans les mains d'un ancien franc-tireur, agissait dans son intérêt et celui de ses compatriotes. Livingston évalua la complexité de ce raisonnement et les ramifications qui en découlaient puis jugea qu'il était fortuit. Un cliquetis métallique résonna et l'homme se figea net, comme foudroyé. C'était le réenclenchement de l'écrou de blocage de la chambre de percussion du Berreta, plus rien ne sortitait du couloir sombre et circulaire de l'arme avant que cette pièce soit à nouveau débloquée. L'inspecteur se laissa glisser dos au mur, toujours armé, il s'enfouit le visage entre les mains et réfléchit en émettant un grognement désabusé. Il releva les yeux et fixa l'homme qui avait retrouvé un semblant de ses couleurs, quelque chose lui disait qu'il était important sans bien savoir pourquoi, même si le rapport avec Ilyasviel avait été improuvé, cette donnée là l'ennuyait.

<<-Désolé, je crois que votre visage m'a apparu comme un mauvais souvenir soudainement...>>

Il contempla son pistolet d'un air neutre et le rangea dans sa veste. L'arme cliqueta vaguement au contact de clefs et autres objets métalliques qui peuplaient les poches de l'homme qui lâcha un long soupir en lançant un regard fatigué au technicien.

<<-Pourquoi donc vous promenez-vous par ici à une heure pareille si vous ne faites rien et n'êtes personne ? Encore un scribouillard affairé qui appuie sur des touches au hasard pour laisser croire qu'il travail ? >>

Cette phrase restait un suspend en l'air comme si un souffle glacial l'avait épinglée ici, l'acidité de l'humour du détective avait déjà fait ses preuves, il arrivait bien souvent que par le biais de ce genre de procédés il se retrouvait en possession d'informations laissées échappées involontairement, sinon il changeait de technique et la négociation musclée était en dessous de la tête d'affiche. Ses yeux gris plantés dans ceux du technicien ne laissaient jamais rien paraître comme toujours, mais lui lisait dans les siens, de la peur s'y était concentrée peu avant mais quelques relents de colère survenait à peine assez pour qu'il puisse s'en aperçevoire. Puis un bruit sourd résonna et des pas pressés se firent entendre, Jack se leva et retrouvra en un dixième de seconde son pistolet qu'il cacha dans son dos en se levant, des éclats de voix résonnaient déjà:

<<- Et c'est comme ça qu'on fait les bébés nains !
- Tu m'étonnes !
- N'empêche si monsieur Jack apprenait que tu espionnes par les portes des serrures, Mademoiselle Ilyasviel, il serait furieux !
- Tu m'étonnes !>>

Sur ces bonnes paroles qui arrachèrent un sourire narquois au détective Eddy et Derek apparurent drôlement habillés de vieux vêtements qui semblaient affreusement rétro, affublés de carreaux noirs et blancs ils ne détonnaient même pas avec le halot de lumière qui les éclairaient.

<< -Alors comme ça Eddy regarde par les serrures ?
- Tu m'étonnes !
- Non m'sieur Jack pas du tout !
- J'ai entendu...
- C'est qui le pingouin par terre ? Ca ressemble à un pingouin ça nan Eddy ?
- Non ! Pingouin: palmipède piscivore des mers arctiques à plumage noir et blanc et ailes courtes, à ne pas confondre avec manchot...>>

Jack resta bouche bée en regardant Eddy d'un air tout à fait ahuri tandis que Derek faisait là moue à côté de lui, apparemment gêné par un tel étalage de culture.

<<- Donc... c'est pas un pingouin hein Eddy ?
- Tu m'étonnes.
- Bon quand vous aurez terminé de passer pour des idiots, vous pourrez aller là-bas en passant pour des dingues et laisserez pour compter l'idiotie qui vous poursuit depuis des années, d'ailleurs regarder... DERRIERE VOUS ! >>

Eddy se raidit et devint pâle, Derek tremblant n'esquissa pas un mouvement avant de prendre son ami par le bras et de déguerpir à toutes jambes... dans le placard à balais. Jack croisa les bras en lançant un regard torve sur la porte du placard qui semblait refuser de fermer avant de baisser les yeux en direction du technicien.

Than se releva enfin. Profondément soulagé, il laissa échapper un soupir accompagné d'un
« Merci »
Encore secoué par la rencontre, il était à demi dépité de la bêtise des deux « armoires à glaces » en pyjama qu'il vu pitoyablement se cacher au milieu ustensiles de ménage. Heureusement, la plaisanterie du détective lui fît oublier ses soucis une fraction de seconde, suffisamment pour que ces récepteurs de la molécule « amusement » occupent un peu son cerveau. Toujours attaché à son élégance, il épousseta sa blouse, et regarda tour à tour les trois intervenants.

Il détacha son badge plastifié et le tendit vers Jack.
« Je m'appelle Hô Pen, Than Hô Pen. Je suis responsable du petit réacteur nucléaire qui fonctionne sous nos pieds, à cinquante mètres de profondeur. Il alimente ce bâtiment et la totalité de ce quartier... Alors je vous en prie mémorisez ce visage... »

Remettant son badge, il ajoute :
« Mon équipe est constituée de cinquante-neuf personnes, on a plusieurs fois essayé de m'assassiner parce que j'en suis à la tête. Je suis sain et sauf grâce à l'intelligence et à l'influence du prédécesseur de votre chef, mais maintenant qu'il a été « remplacé », j'aimerai m'adresser au nouveau... J'arrive ici en cette heure tardive car elle coïncide avec un minima de consommation survenant entre trois et cinq heures du matin. J'éspèrait discuter avec lui de ses intentions, et de ce qu'il compte faire de nous. »

Il avait ainsi tout dit. Ce qui faisait de lui une cible de choix pour les gangs rivaux, et une tête à garder pour eux. Bien sûr, si Than disparaissait, le quartier ne se volatiliserait pas comme Tchernobyl : les assassins y perdraient leur vie et le quartier qu'ils convoitent. Par contre, l'équipe occupant le réacteur serait privée d'un membre expérimenté sur la constitution du réacteur, de la constitution basique des îles du Mugenjo (qui sont en partie des îles artificielles). Elle irait d'erreurs en erreurs, pourrait endommager le matériel, et déclencher des alertes qui rendraient l'approvisionnement en courant médiocre.

Même s'il se sentait moins en confiance hors de son bunker auquel il s'était accoutumé, il se sentait beaucoup moins en danger du fait que le détective soit revenu à la réalité, et se rappela alors que les gens qui voulaient sa mort savaient à quoi il ressemblait, et qu'il n'aurait pas eu le temps de se plaindre de la « pression désagréable du canon sur sa nuque » .

Than était vieilli par le stress. Il ressemblait à un homme de quarante ans, gris, pâle à cause de l'isolement, privé d'émotions par la solitude, vêtu d'habits légèrement rétros, gentiment décalé, et il s'ennuyait mortellement. Devenu une taupe dévouée à la centrale et emprisonné par la peur, il était en détresse.

Il ne put réfléchir plus longtemps. D'abord toutes les lumières s'éteignirent. Quelques instants plus tard un grondement sourd perturba le silence que tous observèrent, jusqu'à faire trembler les murs.
Than avait un mauvais pressentiment : LA centrale était sous LE contrôle de SON chef : le problème venait de là... Il saisit son talkie-walkie :

« Than pour Kim ! Than pour Kim !
- Than !!!
- Qu'est ce qui se passe en bas ? Tout vas bien ?
- Non ! On a plus rien au circuit secondaire ! »

Than était consterné...

« Than ! Le circuit secondaire est obstrué ! On est en surchauffe ! »

Les lumières revinrent à moitié. On ne pouvait que discerner les guides menant aux issues de secours et aux escaliers.
Than s'adressa à Jack :
« Les groupes électrogènes de secours ! »

Il brailla dans le talkie :
« J'arrive immédiatement ! Dites aux électriciens de couper les turbines, et mettez le coeur en sommeil ! »

Il se rua sur les escaliers sans attendre quoi que ce soit des autres intervenants, ignorant que Jack allait lui parler. Il sauta de paliers en paliers sans veiller à son équilibre, dépensa toute l'énergie de son corp pour gagner la moindre seconde, et arriva éreinté au niveau 0... en face de Jack qui faisait mine de l'attendre depuis plusieurs heures !

L'ignorant pour l'instant, il entra un badge magnétique dans une fente qui déverrouilla la porte blindée (heureusement alimentée par le groupe de secours...) Disposant de dix secondes, le temps que les battants se décalent, il dit au détective :
« vous... vous me direz... comment vous avez fait ça... »
Il passa les contrôles de sécurité un par un et arriva enfin au poste de contrôle.

La pièce était une plate-forme vitrée donnant sur un ensemble de machinerie où des machinistes étaient en pleine effervescence. Un asiatique d'une vingtaine d'années à lunettes et en blouse blanche couru vers Than.
« Than !
- Kim !
- On a du faire une procédure d'urgence rouge ! L'arrivée d'eau du circuit secondaire s'est stoppée en quelques instants ! Rien n'est abîmé mais plus rien ne marche à présent ! »

La procédure d'urgence était pensée comme toutes les procédures de tous les cas envisageables : des capteurs dévoilèrent que la pression du canal secondaire absorbant la chaleur dégagée par la matière fissile était en chute libre. Kim reçut une alerte, et à un seuil critique, les alternateurs se débranchèrent, plongeant tout le quartier dans le noir, puis les turbines se stoppèrent, dégageant des secousses faisant penser à un mini-seime.

Than se tourna vers le détective :
« Le mugenjo est comparable à un labyrinthe à demi-inondé, où les canalisations des égouts se mêlent à des fleuves sous-terrains artificiels que l'on peut contrôler à son vouloir... Si l'eau ne vient plus, soit il y a eu un accident, soit quelqu'un l'a voulu. »

La montre Lotus en métal argenté du détective sonna, il devait être tard parcequ'il l'avait déjà entendu le faire quelques temps plus tôt et cela signifiait que les heures passaient bien vite, dans ces instants tout cela était compréhensible, quand l'adrénaline généreusement libérée par votre cerveau dans votre sang parcourt votre corps à la vitesse du son et engendre un état d'hyperactivité pour le moindre de vos organes, oui, le temps passe plus vite. Livingston y jeta un oeil négligent, l'état de stress avait fait son temps et plus rien n'avait de quoi ébrécher encore le placide détective qui s'entendait tout à fait à se montrer ainsi partout et à un maximum de monde. Jack tourna en faisant quelques pas hasardeux dans la pièce, manipulant au hasard les pustules lumineuses qui ornaient en clignotant le moindre cadrant encore libre des machines alentours, pendant un instant il sourit en se revoyant enfant en train de frapper au hasard avec force sur les touches d'un jouet en forme synthétiseur qui provoquait à tout le monde d'horribles sifflements auditifs accompagnés de céphalées. Il ne se sentait guère concerné par la situation de ce pâle technicien qui avait tout l'air de sérieusement manquer d'oxygène tant il s'approchait de la coloration de sa blouse immaculée, le coeur du réacteur miniature dont il venait d'apprendre l'existence était bel et bien éteint, aucun danger n'étais plus à craindre dans une situation stabilisée comme celle-ci, cela était logique. Il fut tenté de prendre congé et de les laisser voir par eux-mêmes quel genre de bestiole sans importance bloquait l'arrivée d'eau, peut-être un chien écrasé jeté par un chauffard peu scrupuleux dans une bouche dégout ouverte, de la boue, de la ferraille, rien de bien important. Il tourna les talons, repensant déjà à son café directement importé de Colombie et torréfié dans les règles de l'art qu'il payait des sommes considérables (au moins aussi considérables que les taxes d'entrée du saqué qu'il commandait) quand la porte du placard à balais à côté duquel il se tenait frémi et s'ouvrit à la voler libérant un Eddy et un Derek dans tours leurs états, échevelés, aussi carmin qu'une giclée de sang. Il leur adressa un regard féroce, du même bois que celui qu'il lançait à l'inconnu du miroir le matin après une soirée dont il n'avait plus de souvenir si ce n'était les cavadres de bouteilles et les relents d'alcool dans la gorge, irritée. Les deux tressaillirent et s'arrêtèrent net devant lui, les yeux plus bas que terre et les mains croisées sur le ventre comme de mauvais élèves qui attendraient la punition de leur conseiller d'éducation. Livingston fit mine de les contourner et soudainement ses yeux s'illuminèrent et un sourire sournois s'afficha brièvement au creux de ses lèvres, personne n'aurait pû le voir, fugace et à peine perceptible. Accompagné des deux énergumènes qui se réjouissaient intérieurement de ne pas s'être fait vilipender par leur supérieur, Jack revint dans la pièce où Than s'affairaient déjà à des taches minables qu'il connaissait par coeur.

<<-Vous perdez votre temps, on va envoyer une équipe de professionnels, certifiés bons à rien dans cette tuyauterie, rien de tel pour exploser un cylindre que deux billes. Du bon plomb de qualité supérieur, celui qu'ils ont dans la tete à la place de leur cervelle réduite à l'état de fayot, enfilez donc un équipement de spéléologie bandes d'inutiles amorphes, et allez voir si j'y suis dans les conduites. Si jamais vous entendez de l'eau... Bouchez-vous le nez. >>

Eddy et Derek restèrent bouche bée tandis que le second technicien encore présent sortait d'un casier en métal épais deux combinaisons toutes équipées comme Livinston le commandait. Il leur tendit d'un air dubitatif, réflexion faite (donc une longue minute s'écoula pendant laquelle Jack porta une flaque en métal luisant à sa bouche) ils les enfilèrent, à l'envers. Une fois tirés aux quatre épingles, ressemblant à deux spationautes version Dupont et Dupond, ils s'engouffrèrent dans le conduit, armés de lampes submersibles et de talkie-walkie. Livingston consultait ce que voyait Derek via le récepteur de la micro caméra numérique miniature, de la taille d'un confetti, qu'il avait fixé dans la frontale de l'individu.

<<-Y'a plus qu'à...>>

Ironisa-t-il agrémentant sa remarque d'un regard sournois . Eddy et Derek y allaient lentement, rampant en imitant deux taupes, dont ils n'avaient pas l'air tellement éloignés ainsi, à les en croire proche parents, surement quelque une histoire de cousinage non déclarée. La clarté évidemment nulle dans les boyaux empestant d'une lourde odeur de champignons et d'humidité, imposait aux deux explorateurs des citernes d'user de leur éclairage personnel, projetant partout autour d'eux un halot jaune terne qui faisait miroiter des milliers de cristaux de calcaire durement accumulés sur les parois rouillées des tuyaux. Le plus étonnant était que le conduit ne rétrécissait pas, deux hommes de taille normale, voir imposants, y tenaient cote à cote sans que leurs coudes ne se heurtent et y progressaient aisément, du moins, pour un tunnel d'acier oxydé. Les deux se plaignaient de l'irritation provoquée par la couche de carbone au contacte de leur peau douce lustrée chaque jour à la crème au beure de karité, encore une chose que Jack ne comprendrait jamais. Ils mirent plusieurs minutes à avancer jusqu'à une intersection qui sembla poser problème quelques secondes avant qu'ils ne se décident à prendre le seul couloir emprutable, l'autre étant condamné par une plaque à l'apparence solide... Le choix eut été rapide pour n'importe quel etre humain de constitution normale et complète, mais il était loin d'en être de même pour le duo infernal, hantise de la crasse sanitaire, les rois du canard WC. Ironie du sort, les génies de la soude caustique se retrouvaient maintenant à la place de la vermine qu'ils traquaient dans des conduites d'acheminement liquide, un vrai plaisir pour Eddy, apparemment tout sourire sur l'écran de réception que Livingston avait posé sur la seule table qui tenait encore debout au milieu de la salle. De temps à autre, consultant le plan qu'il avait réquisitionné en apostrophant les deux techniciens, Jack guidait dans le réseau les deux compères qui avaient encore, si Gilgamesh avait sut ça, des problèmes à discerner gauche et droite. Il allait se chercher une tasse de café dans son appartement quand un cri résonna dans les enceintes et au plus profond de la tuyauterie. L'image avait disparu et on entendait les cris affolés de Eddy et Derek accompagnés de frottements incessants. Livingston prit un air inquiet en essayant de rétablir le contact visuel, aucune de ses manipulations ne s'avéra fructueuse et la tension montait d'un cran au fil de l'égrainement insensible des secondes, comme si tout avait changé de contexte, la douce quiétude nocturne, génèrée par les corps ensommeillés était à nouveau dissipée pour laisser place à un presque définissable orage d'inquiétude et de colère, déroulant ses ondées au-dessus de leurs têtes.

<<-Je n'ai aucune idée de ce qu'il peut se passer dans ces boyaux monsieur Pen, rien n'indique sur ce plan quelque chose comme une chute brutale, un dénivelé ou quoique ce soit d'autre, surprenant, anormal, qui pourrait, si vous préférez, provoquer ce genre de réaction. Comme moi vous entendez leurs cris, et si c'est un conseil, dites-moi ce qu'il peut y avoir là dedans, pour ce qui est du ton menaçant, prenez le bien en compte, je suis très énervé. Qu'est-ce que vous dissimulez ?>>

Il n'avait effectivement pas le visage d'un homme paré à éclater de rire, ses doigts se crispaient sur le rebord du meuble en tek qu'il agrippait, laissant à peine transparaître sa nervosité.

"Je n'ai aucune idée de ce qu'il peut se passer dans ces boyaux monsieur Pen, rien n'indique sur ce plan quelque chose comme une chute brutale, un dénivelé ou quoique ce soit d'autre, surprenant, anormal, qui pourrait, si vous préférez, provoquer ce genre de réaction. Comme moi vous entendez leurs cris, et si c'est un conseil, dites-moi ce qu'il peut y avoir là dedans, pour ce qui est du ton menaçant, prenez le bien en compte, je suis très énervé. Qu'est-ce que vous dissimulez ?"

Than était bien déconfit face à la question de Jack. Qu'avait-il à cacher, cet honnête technicien? Absolument rien, car sa priorité était la même que Jack : comprendre l'origine du problème. Aussi, lorsque le détéctive acheva sa phrase, un silenc esoudain plana quelques secondes, avant d'être interrompus par des bruits de pas de plus en plus rapprochés, et des éclats de voix. Jusqu'à ce que la porte blindée s'ouvrit dans un grand bruit métallique, et que l'on y discerne une haute silhouette.

"BON SANG DE MILLES MILLIARDS DE DIODES ! JE peux savoir ce qu'il se PASSE ICI? POURQUOI ON A PLUS DE COURANT?"

Gilgamesh pénétra dans l'immense pièce, furibond, avançant à grands pas. Il en était effrayant, dans sa nouvelle tenue, et quasiment tout le monde recula d'un pas. Peut-être parce que chacun avait également aperçu dans les yeux du leader du Maelström cet éclair de colère, un éclair qui avait presque semblé vouloir s'échapper des yeux de Gilgamesh pour frapper quelqu'un. Le patron aperçut Jack, ce qui le renfrogna encore plus, et se dirigea sur lui, jusqu'à pouvoir se planter devant lui, droit comme un piquet, son expression faciale au bord de la crise nerveuse. Dans cette posture, Anthony dépassait presque JAck d'une tête.

"JACK ! J'aurais dû me douter que vous étiez derrière tout ça ! Alors, on fait joujou avec le matériel sophistiqué du Mugenjo???
-Euh, Monsieur Gilgamesh...
-QUOI???-En fait.... y'a une coupure dans le circuit d'eau
-.... je vois. Ben, envoyez une équipe, non mais sans rire ! Faut tout que je vous dise, ou bien???"

Gilgamesh était en pleine forme, vociférant et réprimandant quiquonque se trouvait à moins de 2 mètres de sa royale personne.

"C'est quoi cette caméra?
-En fait on a envoyé Eddy et Derek explorer le circuit pour voir ce qu'il clochait.
-Ah ben, espérons qu'il leur arrive quelquechose de fâcheux tiens, ça nous ferait des vacances, mêmes si les latrines du 7e ne seraient plus jamais les mêmes."

A ce moment précis, le téléphone portable de Giglamesh sonna. D'un geste énervé, le mafioso du Maelström s'en empara et décrocha brutalement.

"ALLO ! .... hm.... je... hein? nan, vous rigolez.... les disposi.... QUOI???"

Petit blanc de la part du chef, que personne n'osait interrompre, une mouche voulait, un ange passe.

"... prenez les mesures que vous conaissez. Merci de l'info. Et trouvez moi un nouveau portable."

A peine avait-il dis celà que l'appareil fut zébré d'éclairs minatures, et, en surtension, explosa dans un petit "boum" de pétard, répandant ses puces éléctroniques un peu partout au sol. Anthony se tourna vers Jack, le regarda d'un air grave, avant de gueuler soudain :

"BRANLE-BAS DE COMBAT ! On passe en alerte de niveau 1, alerte rouge messieurs."

Comme pour confirmer ses dires, les sirènes d'alarmes retentirent soudain partout dans le bâtiment, ce qui commença à semer la panique parmi les techniciens.

"ON SE CALME ! Jack, je vais vous expliquer la situation, vous êtes, celà me fait du mal de le reconnaître, le plus fûté de mes hommes. Le Quartier de la Goutte, notre cher voisin, nous attaque par surprise. Sur deux fronts à la fois : dehors, la rue, la guerre normale et conventionelle, avec les auto-mitrailleuses, les véhicules lourds, bref, le tintouin habituel. Mais il semblerait que ce soit eux qui soient à l'origine de notre coupure de courant : nous priver de notre éléctricité nous affaiblit, vous comprenez donc la graivité de la situation, Jack. Par contre, personne ne sait laquelle des deux attaques, la rue ou le circuit d'eau, est la diversion, et l'autre, le gros de l'attaque. Aussi, JAck, je veux, et c'est un ordre indiscutable, que vous alliez dans ces tuyaux pour enquêter, et repousser les assaillants. C'est clair? Bon, on n'a pas de temps à perdre. Moi je vais gérer la crise de la rue."

Gilgamesh détourna les talons, et tomba nez à nez avec Than.

"Vous êtes qui vous?
-Chef, c'est le chef de l'équipe technique.
-Okay, alors très bien, vous me ferez l'insigne honneur d'accompagner Monsieur Livingstone dans ses pérégrinations. EXECUTION !"

Puis Gilgamesh repartit vers les escaliers. Les dernières paroles qu'on entendit de lui avant qu'un silence de mort ne retombe dans la salle furent

"Et trouvez moi Ilyasviel ! C'est mon garde du corps nom de Dieu, elle m'accompagnera dans mes déplacements."

[ à Ilya, puis ensuite Than et Jacky ^^]

Depuis qu’elle avait repris le boulot, Ilyasviel arrivait de plus en plus à dormir correctement, bien que son sommeil soit tardif. Ce soir là, Ilya passa une calme soirée. Elle écouta un peu de musique, ce soir ce fut la 5eme Symphonie, le lendemain ce serait sûrement La Lettre à Elise. Puis elle mangea seule, comme tous les soirs. Et comme tous les soirs, Jack était introuvable. Elle aurait préféré dîner avec lui au moins une fois, car, bien qu’ils soient fiancés, cela faisaient une éternité –depuis Paris- qu’ils n’avaient pu être ensemble, et partager un moment d’intimité. La demoiselle commençait à se résigner. Bientôt, du moins elle l’espérait, ils se marieraient. Apres un court repas, elle éteignit sa musique et alla se coucher. Ilya ne supportait plus la routine. Quand pourrait-elle passer du temps avec son fiancé, ou se rendre utile dans son boulot ? Car il était vrai que jusque là elle n’avait pas vraiment servi. Il fallait que ses entraînements n’aient pas été vains. Elle devait montrer ses progrès et faire enfin ses preuves. Elle pensa longuement à sa journée de demain, qu’elle commencerait par du tir, ou des exercices physiques. Ses yeux se fermèrent petit à petit, pour laisser place à un sommeil bien mérité. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas aussi bien dormi que cette nuit là.

Cependant, le peu de répit dont elle profitait lui fut retiré en moins de temps qu’il fallait pour prononcer son prénom. Lorsque l’alarme retentit, il était 3h du matin, « l’heure du Diable » comme appelaient ce moment de lui nuit certaines croyances religieuses, Ilyasviel se réveilla en sursaut. Et le temps que la demoiselle réalise ce qu’il se passait, l’alarme se mit à sonner de plus en plus fort. Elle ne se rappelait pas depuis quand son appartement était équipé de haut parleur, mais peu importe, le plus important n’était pas là. Elle se leva en vitesse, et tenta de se rappeler des consignes à suivre en cas d’alerte.

\\ Une semaine après avoir été employée //

- Mademoiselle Heilig, je vais vous expliquer les consignes que vous respecterez à la lettre si vous voulez continuer à travailler pour moi. Tout d’abord, vous arriverez à l’heure, pas comme aujourd’hui..

La demoiselle rougit de ce reproche. A peine une semaine qu’elle travaillait ici, et déjà était elle en retard.

- Ensuite, en cas d’alerte, vous devrez absolument ...

\\ Aujourd’hui //

Plus rien. Pas moyen de se rappeler de la suite. Si elle avait passé moins de temps à regarder Babylon City et plus de temps à écouter ce que disait son patron, peut être s’en souviendrait elle. Sans se changer, elle sortit de son appartement à toute vitesse. Elle courrait dans les couloirs, mais elle était seule. Apparemment, soit tous les autres résidents du Q.G n’avaient pas entendu l’alarme, soit ils s’étaient déjà tous rendu au point de rendez vous. Elle regardait à droite, à gauche, et de temps en temps derrière elle. Toujours rien, ni personne. Toujours aucun bruit. Et même s’il y en avait, elle ne pourrait pas l’entendre. L’alarme résonnait partout. Sans s’en rendre compte, elle atteignit l’ascenseur, qui arriva peu de temps après qu’elle l’ait appelé.

- Mais oui ! Le bureau !

Direction, le bureau de son tyrannique patron. Une fois dans l’ascenseur, elle pria le dieu auquel elle ne croyait pas pour que la machine se dépêche. Elle n’avait plus de temps à perdre. L’appareil arriva à temps à l’étage de Gilgamesh. Ilyasviel se précipita vers la porte qu’elle rua de coups.

- Monsieur ! Monsieuuur !!!!!

Elle insista jusqu’à ce que la porte s’ouvre comme par magie. Puis, la demoiselle entra dans le bureau où elle n’avait pas l’habitude de venir. Et puis qui voudrait venir ici ?

- Monsieur ? Où êtes vous ?!

Ilyasviel inspecta le bureau. Personne au bureau, personne nulle part. Elle n’avait plus qu’à attendre. Elle s’assit au sol, recroquevillée, attendant les ordres, appelant en vain son chef.

(Ce Rp sollicitant la présence de Jack Livingston, il a été rédigé avec sa participation)

Les alarmes continuaient à sonner... Than était aussi révulsé que surprit : le fou furieux qui se prenait pour le chef du quartier venait faire son interessant et en plus de cela, des erreurs. Envoyer le chef d'équipe technique en première ligne contre une force inconnue, seul avec un alcoolique, c'était futé... très futé... (rien contre toi, Destra ^^) Maintenant que le manitou avait parlé, que le silence pesait, et qu'il était « temps d'exécuter », il avait très peur...

Than rassembla ses forces pour parler :
« Doit-ons vraiment risquer nos vies dans ce bourbier innommable, Monsieur... Monsieur ? »
« Oui "monsieur" ça me va comme un costard, mais Jack c'est l'étiquette, Linvinsgton pour être précis, je peux également vous renseigner sur le chinois qui tiens mon pressing favorit.»
« Monsieur Livingston... »
Than le regarda...
« Vous n'avez qu'à vous dire que de l'autre coté on tombera sur un énorme jambon-beurre agrémenté de cornichons au vinaigre, parcequ'on a pas le choix, même si le caporal GI-Joe s'imagine qu'on a besoin de ca douce voix en guise de sérénade, je veux aider Eddy et Derek... Donc... Par politesse vous y allez avant-moi.»

Le visage de Than blêmit...
« les combinaisons, Kim... »
Than tremblait à en perdre l'équilibre, et l'angoisse l'empêchait de respirer. Il s'assit, reprit son souffle, et se vêtit tant bien que mal avec l'aide de son collègue qui le regardait avec inquiétude.

« Quoi vous n'aimez pas les cornichons ou alors vous avez décidé de prendre un vin chaud et des spéculos aussi en attendant qu'ils meurent dont on ne sait quoi là dedans ?»

Quand ils furent prêts, ils entrèrent dans le tuyau. Livingston passa devant, et découvrit les mêmes passages qu'il put observer auparavant sur le moniteur. Ils progressèrent dans le noir, éclairés de torches. Tout était normal, les canaux étaient intacts, aucune anomalie n'était décelable, et des flaques d'eau laissaient transparaître un fond sonore de marche... Than avait peur par-dessus tout des rumeurs qu'il avait entendues partout, quand il pouvait fréquenter des gens dans la ville...

Peur car ces canalisations étaient visiblement d'une salissure inimitable, bourrées de bactéries et de parasites, de rats, et par dessus tout, de phénomènes jamais survenus ailleurs. Il avait maintes fois entendu parler de pannes occasionnelles inexpliquées, comme des « bouchons répétés ». les canalisations du Mugenjo sont innombrables, si bien qu'elles le font ressembler à une éponge de béton et d'acier. Les seuls contrôles réalisables sont des cables conducteurs cerclant les canaux, dont la rupture était décelable, et des capteurs de pression d'eau dans les citernes et les noeuds entre les canaux, et les points importants. Les « bouchons répétés » sont donc des obstructions répétitives des mêmes canaux, aux mêmes endroits, en plusieurs points. Ces points étaient proches entre eux, et les pannes survenaient en chaque point avec une périodicité propre et identique. Les techniciens constataient juste une surpression ou une dépression locale, ainsi que l'intégrité complète des canaux. Aucune équipe ne pouvait être envoyée : les pannes étaient à des centaines de mètre de profondeur, et une exploration des lieux présentait un danger conséquent. Personne aussi ne voulait investir et prendre un tel risque.

On se contentait de provoquer une pression supplémentaire qui faisait céder le « bouchon ». Les pannes perdurèrent et se répandirent, partant des premières zones où elles étaient observées à leurs périphéries. Personne ne savait ce qui se passait réellement, mais des rumeurs circulaient, comme quoi certains avait essayé de programmer des drones étudiés pour resister aux conditions des profondeurs (étanchéité, déplacement dans des canaux de configurations différentes...) et que les résultats auraient étés tenus secrets : vidéos, prélèvements de substances chimiques, etc... En effet : sur les 23 drones envoyés, 2 manquèrent au retour : un des drones tomba en panne à cause d'une chute. Un autre drone fut envoyé pour le retrouver, mais en arrivant sur le site de la perte du contact, il chercha aux alentours, et ne trouva rien.

Ils arrivèrent à l'intersection non loin du lieu de la perte de contact avec Eddy et Derek.

« J'sais pas vous mais j'étouffe par ici, ca flaire le piège comme s'il était indiqué avec des spots lumineux et des affiches miroitantes. Quelque chose me dit que le sandwich de tout à l'heure est belliqueux, si vous aimez les cornichons tant mieux, mais ne m'en voulez pas si je m'équipe un peu. Au pire je vous paierai un ORL pour plus tard, il paraît que ça résonne dans les conduits.»

Jack sortit de sa veste ses deux berettas M93 R chargés à bloc et les arma en tirant sur la culasse.
Ils furent brusquement interrompus par un grondement sourd, et léger. Than exploita tous ses sens, et écouta autant qu'il pu. Il le regretta vite.

Il porta ses mains à ses oreilles, réflexe inutile car la combinaison le recouvrait entièrement. Il ressentait un sifflement si aigu qu'il croyait que sa tête allait éclater. Il hurla, supplia le ciel pour que la torture s'arrête. La douleur devint telle qu'il se mit à genoux.
« Mais qu'est ce que c'est que ça !!!!!! »

Pendant que Than braillait, Jack le regardait, il n'avait rien.

Than fit alors tout son possible pour ne plus rien entendre... et la douleur disparut comme par magie... Il était abruti par la souffrance, et, aplatit par l'ahurissement, reprit son souffle à genoux, les mains au sol.

« Oh mon dieu... Mais que c'est-il passé.... »

Jack lui lança un regard agaçé et haussa les sourcils en secouant la tête.
Une fois de plus, ils furent interrompus, cette fois plus brutalement... Ils étaient à un carrefour entre deux canalisations. La voie à leur droite cracha un flot si immense qu'ils furent projetés dans la voie de droite, et emportés sur une distance qu'ils ne purent pas estimer. Au-delà de cette distance, ils se retrouvèrent dans un bassin. Le courant se calma, et ils purent s'agripper à une surface solide, et sortir du bassin. Than ne pu voir que le sol le temps de reprendre son souffle. Après cela, il observa l'allure de la salle, et n'en crut pas ses yeux. Jack s'aggripa au bord d'une seule main et sortit de l'eau en se hissant avec classe, une fois au sec, d'un geste machinal il passa sa main dans ses cheveux. Il jeta un regard dépité à ses deux pistolets, dont l'eau contenue s'échappait par le canon les rendant non seulement aussi dangereux qu'un jouet mais en plus affublés de l'apparence du jouet en question.

« Mr Livingston, vous voyez ce que je vois ? »
« Ouais, je ressens un grand trouble émotionnel induit par la souffrance de l'artiste au paroxisme de la créativité.»

Than lui lança un regard étonné.

« Non en faite je me fiche de vous. »

Ils étaient en face d'un mur de béton gris. Ce béton gris laissait apparaître des tâches brunes, noires, rouges, des tracés, des formes incompréhensibles : ce que l'on aurait pu appeler des peintures rupestres.

Than regardait inlassablement ces peintures, incapable de s'en détacher.
Il entendit par la suite des pas : Eddy et Derek s'approchaient d'eux...

La petite musique aigrelette résonnait dans la cabine de l'ascenseur, qui devait faire 15 étages en descente pour répondre à l'appel d'un Gilgamesh survolté. En effet, il avait dû déjà amener à bon port (mais de moitié moins d'étages) la Gardienne Personelle du chef au dernier étage. Pendant qu'elle déboulait, affolée, dans le bureau de son employeur, l'ascenseur avait alors reçu un signal éléctrique venant du bouton pressoir du rez-de-chaussée : Gilgamesh avait appelé, il ne devait pas faillir à sa tâche. Quinze étages en en quasi-chute libre pour cet état d'alerte, et le voilà arrivé, ouvrant ses doubles portes au scientifique névrosé et son équipe de situation de crise.

Ainsi donc, c'était un Gilgamesh complètement énervé que l'on retrouvait dans sa petite cabine, entouré de deux personnes qui n'osaient plus ne serait-ce que remuer le moindre sourcil en sa présence, tellement l'atmosphère était saturée des ondes négatives du mafioso en herbe. Mais qui avait eu une idée aussi saugrenue de mettre une telle musique "de détente" dans ces foutus ascenseurs qui traînaient en lenteur??? Celà irritait encore plus un Anthony pourtant à un stade déjà bien avancé de l'énervement. Encore trois étages....plus que deux.... plus qu'un étage...

"Ding" ! Les battant s'ouvrirent, tandis que le pèsement exercé par la montée se relâchait, signe que la cabine n'évoluait plus. Gilgamesh sortit le premier, écartant assez brutalement son collègue qui se prit un peu le mur, il faut l'avouer. D'un pas énergique, il alla droit sur son bureau, à moitié fulminant, lorsqu'il vit que la prote était ouverte. En état de crise, tout était possible, aussi Gilgamesh sortit instantanément son revolver d'une poche intérieure. Un bon gros revolver argenté, à la finition remarquable, au canon aussi démesuré que l'orgueuil de son possesseur. Il avança, le bras tendu, l'arme en avant, à petit pas cette fois. Il ne fulminait plus, mais tous ses sens étaient en alerte. Puis soudain il entendit une voix féminine.
"Monsieur ? Où êtes vous ?!"

Gilgamesh reconnut cette voix instantanément, et rangea son arme, puis pénétra dans son bureau, et trouva sa garde du corps, recroquevillée par terre.

"Eh bien vous voilà, vous." déclara-t-il d'un ton à peine agressif, à peine car il était un peu plus calmé. "Au moins vous vous souvenez des consignes de sécurité, c'est une bonne nouvelle. Bon, on n'a que très peu de temps. Lombart, le plan, je vous prie.
-Tout de suite, Monsieur."

Un des deux employés sortit une grande carte du Maelström et ses environs, qu'il posa sur le bureau de Gilgamesh.

"Ilyasviel, venez voir, ça peut vous interesser. Voilà. Nos voisins actuels du nord-est, le Quartier de la Goutte, nous attaque. Sûrement effrayés parce que je apsse mon temps à annexer un par un les quartiers à notre Est, ils ont décidé de prendre les choses en main, et d'après mes renseignements, ont lancé deux assauts contre le QG. Le Quartier de la Goutte est malin, et sait qu'un affront en guerre pure les ruinerait, compte tenu des ressources que nous avons. L'un des assauts est donc dirigié contre notre QG, depuis la rue. L'assaut conventionnel, en somme.

Ce qui est moins conventionnel, c'est uq'ils ont attaqué notre réseau hydraulique, qui alimente notre centrale énergique. En clair, ils nous attaquent à la tête, et au coeur. J'ai chargé Jack Livingston d'aller enquêter sur l'attaque de la centrale. Je lui ai laissé quelques hommes. Quant à nous, nous allons gérer la crise de la rue. Vous allez me défendre donc en cas d'attaque, s'ils parviennent à prendr ele QG. Ce que je ne veux pas : la clé de la réussite tiens en général dans la poession de cette tour. Donc, pour le moments, vous allez prendre une équipe, et protéger le rez-de-chaussée. Si vous vous faîtes déborder, revenez immédiatement vous replier ici, ne risquez pas votre vie inutilement. C'est compris?"

Gilgamesh ressentit soudian quelquechose. Comme... comme si l'atmosphère lui parlait. Il fut plus attentif, et compris : il y avait de l'éléctricité statique dans l'air. Ce qui signifiait... Il se tourna vers la baie vitrée : de gros nuages sombres couvraient le ciel.

"On va avoir droit en supplément à un bon gros orage. Parfait, tout celà, parfait. Bon, Lombart, sur le toit, vous êtes sniper émérite, abbattez-en le plus possible. Moi, j'attend l'arrivée de leur tank. Ah oui, parce qu'ils nous attaquent avec un char d'assaut. Ils ne font pas les choses à moitié. Bon, des questions? Non? Alors, tous à vos postes ! Nous n'avons pas le temps. Après, advienne que pourra. J'espère seulement que JAck pourra rétablir rapidement le courant : nos défenses automatisées ne fonctionnent pas tant que ce n'est pas fait, et celà, c'est dramatique pour nous."

Gilgamesh fouilla alros sous son bureau, et en retira un imposant lance-roquette dernier cri. Il alla près de la baie vitrée, et l'ouvrit comme on ouvre une fenêtre. Aussitôt l'air froid envahit la pièce au sommet de cette tour infernale.

"Je reste ici pour couvrir. N'oubliez pas, ne risquez pas votre vie et revenez ici en cas de problème. Interdiction formelle d'aller aider Jack : c'ets sa mission, vous avez la vôtre !"

Than continuait d'observer le mur qu'ils venaient de découvrir. Eddy et Derek avaient l'apparence de personnes ayant subit les péripéties qui les menèrent en cet endroit.

La salle qu'ils occupaient était une allée traversée en son milieu par la canalisation dont le flot était à l'air libre. Certaines parties de la berge étaient pentues, comme une rampe de mise à flots d'un navire d'un quai. Than s'apaisa un instant, se sentant apaisé et isolé de l'attaque dont faisait objet le QG. Attiré par un détail, il s'approcha du mur et discerna une différence de relief masquée par la peinture. A présent conscient du détail il s'éloigna pour en constater l'ampleur, et remarqua qu'il s'agissait d'une fente de 2mm de large qui suivait la forme d'un carré de 2 mètres sur quatre.
Intrigué, Than s'approcha à nouveau et toqua contre la paroi du mur qui résonna comme de l'acier alors que le reste de la paroi était en béton. Il n'eut pas besoin de le faire observer à tous, car chacun s'approcha plus encore.

Tous observèrent davantage... La paroi était en acier ondulé remarquablement dissimulée et typique d'une porte conçue pour se replier sur elle-même. En tournant autour d'eux, ils purent constater que les pentes qui les permirent de sortir de l'eau étaient alignées avec les 6 portes similaires à celle qu'ils venaient de découvrir.

« On dirait un hangar de mise à flots... Sûrement des petits engins, l'eau n'est surplombée par le plafond du canal par à peine deux mètres. On pourrait faire passer à peine plus qu'un scooter des mers... Par contre, en grattant la peinture on peut constater que les portes ne se sont pas rouvertes depuis longtemps »
« Tu m'étonnes ! ... »
« ... »

Than s'approcha alors de nouveau vers la paroi en béton armé. Il avait tout juste discerné la plaque normalisée indiquant le secteur dans lequel ils étaient. Même si Than ne savait pas tout des infrastructures du mugenjo, il savait que ces plaques informaient de la profondeur à laquelle elles étaient...

Soudain, ils entendirent crissement aigu qui les fit sursauter. Se retournant, ils ne distinguèrent que des faces cagoulées qui les menaçaient avec des pistolets-mitrailleurs, dépassant d'une des portes qu'ils venaient de découvrir. Than tourna immédiatement le regard vers le canal où il découvrit seulement maintenant qu'une sorte de périscope dépassait de l'eau... Peu à peu le périscope montait et le corp d'un engin chenillé cigaroïde fit surface. L'engin s'avança dans l'eau silencieux comme un requin et laissa dépasser une mitrailleuse coaxiale qu'il pointa vers eux, avant de grimper sur la pente du béton, comme s'il eût été conçu rien que pour cela. Plusieurs autre portes s'ouvrirent et laissèrent dépasser des hommes armés et cagoulés.

« Prévenez le QG ! On a de la visite ! »
« Mains sur la tête ! »

« Je veux retourner nettoyer les toilettes ! »
« Tu m'étonnes ! »
« Silence ! »

Le sol tremblait sur le passage du char d'assaut. Dans ce monde de technologie, c'était un modèle un peu obsolète, pourtant réaménagé avec de l'équipement moderne. Monté sur 6 roues motrices, l'engin était malgré tout très lourd, et intimidait tout contrevenant qui voulait s'attaquer à lui. Son canon à rotation à 360 degrés ne laissait aucun point mort. Seuls les côtés de l'appareil étaient protégés de la colère du monstre, du moment qu'on s'accroupissait. Son souffle explosif n'était pas sans rappeler les légendes populaires sur les monstres nommés dragons. D'ailleurs, la peinture de l'engin imitait les écailles vertes de ces monstres illusoires, tandis que le sur le canon était sobrement peinte la tête du mythe. Face au faucheur de soldats, la tour infernale se tenait, dréssée fièrement vers le ciel. Du haut de ses 15 étages, Gilgamesh contemplait le véhicule blindé. Passablement survolté, le chef de clan laisser parfois émaner autour de lui des petits éclairs bleus, conséquence de la transformation de toute la foudre qui se trouvait autour de lui. Dans le ciel, les nuages noirs commencèrent à tonner. L'heure de la bataille allait bientôt être donnée.

"Allez saleté, viens voir papa. J'ai un cadeau pour toi. Une jolie roquette que j'ai fabriquée moi-même pour percer ton blinfage, saleté... OUCH ! T'y va pas de main morte mon pépère !"

En effet, le canon avait alors pointé sur la tour, et attaqué le scientifique, voulant l'éliminer d'un savant coup d'obus. Mal leur en prit, l'obus n'était pas un projectile léger, et avait fait une parabole oblique pour finalement dévaster le 12e étage, fracassant vitres et murs. Le coup avait presque ébralné la tour bouffie d'orgueuil du Maelström. Mais maintenant qu'il rechargeait, Anthony, presque frappé par la démence, rigola d'un rire malsain, avant d'appuyer sur la gâchette de son joujou préféré - après les scalpels. Aussitôt, dans une petite déflagration, une roquette sortit de ce long tube, pendant que la puissance du coup faisait basculer le Chef vers l'arrière, où il tomba lourdement, le lance-roquette fumant. La roquette, elle, évoluait dans les airs, sans rencontrer d'autre obstacle que le souffle du vent... L'instant était magique, lyrique, et poétique, le vol d'une roquette libre et insouciante... Tiens, qu'apercevait-elle là-bas au loin... un véhicule... L'idée folle lui prit d'aller embrasser le blindage de cette carosserie verte à écailles...

Dans un terrible fracas, le véhicule, sous le choc de l'explosion, se retourna lamentablement et s'effondra sur lui-même, flambant, sa peinture se dégradant. S'en était fini du terrible dragon. Même si la roquette n'avait aps réussie à faire un trou dans le blindage, au moins elle avait malmenée le véhicule, et désormais, les quatres fers en l'air (enfin, les 6 roues), il semblait un peu moins prompt à prendre la route. De plus, il commençait à prendre feu.

"Yak yak yak ! Alors mes gars, on vient me chercher chez moi, dans MON quartier??? Que ma colère s'abbatte sur vous, bande de mécréantes !"

Dans son délire psychologique, Destra leva les mains aux cieux. Il sentait le moindre éléctron présent dans cette masse nuageuse... mieux, il avait l'impression de pouvoir communiquer avec. Il fronça les sourcils, tandis que du ciel sortirent des éclairs, qui foudroyèrent quelques unités au sol, les éléctrocutant pour une mort certaine et douloureuse. Certes, le Grand Gilgamesh ne pourrait pas commander éternellement le ciel (celà allait même devenir très vite fatiguant.) Mais le combat ne faisait que commencer devant le QG du Maelström.

L'assaut avait été préparé avec soin mais les circonstances avaient fait qu'il avait commencé un peu plus tôt. Cette précipitation allait sans doute leur coûtait la victoire.

Le tank venait de se retourner et commencer à prendre feu quand plusieurs personnes en jaillir. L'un deux au lieu de s'écarter posa sa main dessus. Il poussa un cri, un seul, et frappa le tank. Celui ci s'élève d'une dizaine de mètres de haut et retomba sur ses roues. Le feu avait été soufflé pendant le saut mais repris de plus belle.

Comme si de rien, les autres unités d'assaut se mirent à courir vers la tour et investir le première étage, semant mort et désolation avec leurs armes et leur pouvoir.

Cependant le plus gros arriva quelques minutes après le déchaînement de foudre. L'orage éclata. Celui-ci était naturel, enfin presque. Une pluie fine commença par tomber vite suivie par une véritable averse de type tropical. D'un coup on n'y voyait plus rien à trois mètres devant soit.

Au loin hors de portée des hommes du Maelstrom, un homme se tenait bien droit sur le sommet d'un camion blindé, les mains vers le ciel. Le Quartier de la Goutte ne portait pas ce nom pour rien.

Les hommes du quartier de la goutte semblaient près à cet événement, et redoublèrent d'effort. En moins de cinq minutes les hommes avaient changer de position et attaquaient avec une nouvelle vigueur.

L'atmosphere ressemblait bien moins aux repugnants egouts que Than du visiter malgres lui. Rendu aveugle par un sac de toile de lin soigneusement pose sur sa tete avant de penetrer un couloir inconnu, et prive de ses mains par de solides menottes, il ne pouvait que deviner quelques indices a l'oreille : un sol en beton arme sur lequel couinaient ses bottes humides, des lampes halogenes au crypton qui grezillaient (l'une d'elle etait bonne a changer), un couloir (des hommes chausses de bottes seches marchent sur un tapis de feutre cette fois ci), des gens parlent et tiennent des conversations melees (a sa droite), des telephones aux sonneries a cloches percutees, des manettes, des bouttons, des portes, des claviers, tout un ensemble d'objets caracteristiques d'amenagements de bureautique et de commandement...

Cette fois il sent que l'environnement change, le bruit s'eloigne, le tapis s'acheve, le beton froid prends le relai. Un tintement aigu, un cliquetis, un couinement grave... Une prison... Merci... Tres hospitalier...

On lui enleve le sac...

Il etait enferme seul dans une cellule cerclee de barreaux metalliques, face a trois autres cellules, et garde par un homme.

"Magnifique..... Et que vais je faire maintenant..."

Ma precedente reponse etait breve alors je prolonge. ^^

Le gardien des cellules etait en tenue de militaire : des rangers noires, un pantalon et une chemise kakies, un beret noir et un pistolet mitrailleur Heckler Koch Mp5. Insensible a l'entree du prisonnier, il semblait ecouter quelque chose dans son oreillette qu'il serrait du doigt contre son oreille.
On ne pouvait rien deviner de son expression au travers de ses lunettes noires, mais elles le protegaient et il voyait parfaitement au travers.

Than etait deboussole par les derniers evenements. Il avait ete pousse dans un des labyrinthes les plus dangereux jamais construits, si profond qu'on ne savait plus ce qu'il s'y passait, par un toxicomane indigne de son predecesseur et escorte par un alcollique maniaque... Sans parler des soldats et du drone... Jamais il n'avait vu une telle chose...
L'engin se deplacait d'un bloc avec l'agilite d'un requin dans l'eau, et passa la pente en biai pour se redresser immediatement apres, tout en pointant son arme avec une fluidite de mouvements incroyable...
Il aurait fallu des milliers d'heures d'etudes pour construire cela...

Than s'ennuie :

"zzzzzzz"

"De la pluie hm? Ahahah, les imbéciles. Ils étaient pourtant présents lorsque j'ai fait joujou dans l'Arène de Mateo Go... ils ont pas retenu que l'eau est conductrice? AHAHAHAH ! .... Mais j'vois rien...saleté !"

En effet, l'eau était un élément qu'il ne fallait pas mettre en présence du pouvoir d'Anthony. Car celui-ci fournissait des efforts pour faire évoluer la foudre dans la direction qu'il voulait avec son pouvoir. Il fallait à la fois contrôler le flux d'énergie et la direction. Mais grâce à la conductivité de l'eau... le flux d'énergie était maintenu à chaque goutte traversée. Or, la pluie était très dense. Ce qui faisait qu'Anthony avait moins d'effort à fournir pour maintenir le flux. Pire, il pouvait même en profiter pour propager l'éclair en plusieurs ramifications. Bref, ce qui aurait dû être un handicap visuel pour Anthony était désormais un atout majeur pour son pouvoir. Grâce à celà, Anthony fournissait trois fois moins d'efforts pour le même effet que sans la pluie. Un avantage indéniable.

*Mais comment voir leur position...*

Depuis la fneêtre ouverte, la pluie frappait son visage. Une idée, vite. Mais il n'en trouvait pas comme ça, encore légèrement stone. Anthony s'appliqua donc à lui même un petit coup de foudre. Rien de tel pour stimuler le cerveau. Brr, le réveil soudain lui faisait l'effet d'une douche glacée ! Attendez...douche? Glacée?

C'ets ça ! La pluie diluvienne provoquée par le Quartier Ennemi est froide ! Et le corps humain est à une température plus ou moins constante de 37 degrés celsius. Donc... Sans perdre un instant de plus, Anthony se rua sur son bureua, et sortit les lunettes à vision thermique. Il revint à sa fneêtre et les enfila. Le décor était bleu et strié à cause de la pluie, mais désormais, il distinguait des tâches jaunes-rouges qui s'activaient en bas.. Bon Dieu, ils prennent le premier étage ! Pas une seconde de plus à perdre, Anthony déchaîna la colère de sa foudre sur les troupes qui n'étaient encore rentrées à temps. Il y eu pas mal de morts grillés. Désormais, la rue était nettoyée. Soit les troupes étaient loin de l'attaque, soit elles étaient au premier étage. Gilgameshs 'empara d'une oreilette sur son bureua qui communiquait avec une fréquence réservée aux meilleurs éléments de son quartier.

"Activez les mécanismes de défense ! Et prions pour que le générateur auxiliaire tienne le coup assez longtemps. Des nouvelles de Jack? Son expédition est censée nous rendre le courant !
-Il apparaîtrait qu'il s'est fait prendre !
-Envoyez lui du renfort. Mais agrdez suffisemment de monde pour tenir les étages. Nous cèderons forcément. Mais nous devons céder au compte-goutte. Gagner du temps, voilà ce dont nous avons besoin ! ENvoyez immédiatement du renfort. Car dès que notre courant sera rétabli... celà signera leur fin. Bonne chance à tous !"

Si le courant n'était pas rétabli avant qu'ils n'atteignent le 10e étage, il était peu probable qu'ils aient la victoire. S'il l'était, la tour serait alors presque instantanément vidée. Voilà pourquoi le sauvetage de JAck était un élément tactique. En attendant... Gilgamesh sortit son revolver, et se rua sur les escaliers, puisqu'il avait fit savamment couper les ascenseurs. Si les étages devaient céder, la cage d'escalier serait pour l'ennemi un lieu difficile d'accès, car trop étroit, et donc le MaelstRöm avait l'avantage du terrain. Mais pour combien de temps...

Des pas...
Un homme en costume gris zébré de rayures noires entre dans la prison.

- Bonjour Mr Hô Pen !
- ... Bonjour ...
- Je suis navré d'avoir eu à vous traiter de la sorte, mais vous avez délibérément pénétré dans une zone interdite sous notre contrôle...
- Je suis désolé, ce n'était absolument pas volontaire... Nous avons étés vraisemblablement emportés par un flux imprévu d'eau... Je dois reconnaître que nous n'avions aussi rien à faire dans les canaux mais... Nous n'avions pas le choix.
- Vous êtes donc là mal grès vous ? Comme c'est étonnant !

L'once d'incrédulité refroidissait la conversation.

Ecoutez... s'il vous plaît, je ne suis pas un espion ou quoi que ce soit, je suis juste un ingénieur civil...
- Nous savons qui vous êtes, j'ai eu le soin de faire une recherche sur vous.
- J'ai été envoyé en première ligne par un maniaque ! Connaissez-vous un certain Gilgamesh, du Maëlstrom ? C'est lui !
- Ne vous inquiétez pas. Nous savons qui est cet homme. Et nous n'allons pas vous faire de mal. Nous avons emprisonné vos collègues séparément selon leurs degrés de dangerosité, et, étant le moins offensif, vous êtes actuellement dans la cellule la plus confortable...
- ...
- Je vais aller droit au but... Vous étiez sous les ordres de Gilgamesh, et nous savons très bien qu'une partie du personnel n'est pas de tout cœur avec lui, et regrette son prédécesseur. Ici, vous pourriez nous être très utile... Vous serez étroitement surveillé, le temps d'être sur que...
Enfin... Vous comprenez... En échange vous seriez grassement récompensé.
- Cela va faire des années que je travaille dans un réacteur sous terrain, avec comme récompense le fait de vivre et des repas. Je ne sortais jamais. J'ai fait l'objet de tentatives de meurtres à cause de guerres de gangs... Je croyais que c'était terminé, j'espèrerais revivre. Il n'y avait plus de combats !

Than fronça les sourcils...

Et vous vous êtes ramenés...

L'inconnu écarquilla les yeux.

Mais... Mais que voulez vous dire !?
- Je parle de cet assaut surprise contre le Maëlstrom !
- Nous n'avons rien à voir avec cela. Vous venez de me l'apprendre. Que c'est-il passé ?

Than hésita. Il ne décelait rien qui puisse lui faire penser que l'inconnu lui mentait, mais il se méfiais.

- Notre QG dispose d'un réacteur nucléaire première génération en son sous-sol. Il y a environ deux heures il s'est arrêté en urgence car notre approvisionnement en eau c'est brusquement arrêtée. J'ai mis le cœur en sommeil, et mon équipe attend que le circuit d'eau soit rétablit. Si ce n'est pas fait sous peu, ils devront le couper totalement, et remettre en route le réacteur ne prendrait pas quelques minutes, mais des semaines.
Avant que mon "chef" ne m'envoie dans les tuyaux, il a mentionné une attaque dans les rues... Encore des massacres...

Le visage de Than s'assombrit... Il était répugné par le gâchis permanent de ressources que consommaient les gangster : leurs volonté de s'accaparer les richesses rendait les quartiers invivable, ils imposaient leur féodalisme et ne pensaient à devenir plus puissants encore.
L'inconnu comprit le pessimisme de Than. Sachant que c'était avant tout un homme de science, il lui tendit la main.

Je m'appelle Christopher Krantz. Si vous voulez marcher avec nous, vous découvrirez une chose que nous seuls avons vu, et qui vous fascineront pour toute votre vie. Une chose à laquelle vous n'auriez jamais pensé...

"Rend-toi, Gilgamesh, et nous te laisserons en vie ! On t'emprisonnera simple[PAN]....rrggg..."

Gilgamesh rechargea son revolver. L'affaire se corsait, mais finalement, la situation se stabilisait un peu. Parfait, tout était parfait. Gilgamesh avait demandé du temps. Et finalement, il l'avait obtenu lui-même, grâce à ses troupes. Certes, ils étaient au septième étage. L"ennemi n'avait avancé dans les escaliers qu'au compte-goutte. Mais c'était exactement ce qu'il voulait. Dans l'étroite cage d'escalier, tout individu s'exposait un peu trop au tirs des étages supérieurs. Lorsque le troisième étage fut pris par l'ennemi, même, Gilgamesh, en bon scientifique sadique, avait envoyé un de ses inventions aux étages inférieurs : un mini-émetteur à ultrason, qui n'avait que peu de portée, mais éméttait une fréquence insupportable pour l'être humain. Ainsi donc, tous les résidents du rez-de-chaussée s'étaient vus complètements paralysés par ces sons, de sorte que lorsqu'Anthony envoya une vraie grenade, personne ne réagit. Plusieurs soldats ne comprirent que trop tard l'idée du leurre.

Le combat avait alors évolué. Avec Ilyasviel à ses côtés, Anthony abusait de son magnifique revolver à la finition chromée, une balle faisait un mort, Anthony avait largement appris à viser depuis longtemps. Maintenant, cependant, la partie allait être renversée. Deux communications parvirent à l'oreilette du scientifique névrosé.

"Monsieur Gilgamesh, ici l'équipe de sauvetage de Livingston. Aucune trace ni de lui, ni de l'ingénieur Hô Pen, cependant, nous avons effectivement trouvé et éliminer une menace humaine. Nous réactivons les valves, pour réalimenter la centrale.
-Parfait, parfait ! L'ennemi va être bouté hors de mon donjon, mouhahaha !"

Il y eu comme un mini-séïsme localisé, et un grondement. Faiblement, les lumières commencèrent à s'allumer, quand soudain...

"Monsieur Gilgamesh, ici Lombart ! La Cavalerie arrive !
-Superbe ! Ils ne pouvaient pas mieux tomber! Les soldats de la goutte vont être encerclés."

Car évidemment, Anthony n'était pas assez stupide pour concentrer absolument toutes ses troupes dans son QG. Celà aurait fini apr causer sa perte, comme l'attaque nous le motnre. Non, il avait des hommes partout, notamment, une planque par quartier annexé. Et celà, la goutte ne semblait pas l'avoir prévu. Dehors, les troupes du Maelström s'étaient organisées, et avançait en cercle de plus en plus petit autour du QG. Le piège se refermait sur la goutte. Les rares hommes qui n'avaient pas encore pénétré le QG étaient abbats sans sommation, par un ennemi qui arrivait de derrière. L'avantage changeait de camp. Au moment où Gilgamesh pensait celà... les systèmes de défense de la tour se réactivèrent. Des mitrailleuses, planquées de-ci de-là par les étages, sortaient de leurs cachettes, et arrosaient sans distinction amis comme ennemis. MAis ce 'nétait pas grave, il n'y avait que des ennemis dans les secteur où Gilgamesh avait donné, par une télécommande qu'il venait de sortir, l'ordre aux défenses de s'activer. Les 6 premiers étages donc. Rapidement, les dernières troupes de la goutte furent confinées au rez-de-chaussée, où l'assaut fut donné à partir des escaliers et du hall, d'où arrivaient les renforts. En moins de temps que Giglamesh ne l'aurait cru, l'attaque était désormais finie.

LE mafieux était d'ailleurs dans son bureau, et regardait la pluie qui cessait lentement.

"Bien. Vous allez annexer le Quartier de la Goutte... ses pertes humaiens sont telles qu'ils vont probablement vouloir défendre leur quartier. Mais ils n'y arriveront plus. Finalement, c'était une belle attaque. Planifiée, mais pas assez. Ah, et envoyez un commando à la recherche de JAck et cet ingénieur... je les veux dans mon bureau le plus tôt possible. EXECUTION !"

Depuis sa baie vitrée une nouvelle fois brisée, Gilgamesh regardait ses troupes envahir la Goutte...

Than saisit la main du professeur Krantz.

Tout d'abord, il voulait quitter cet endroit. Il se pouvait très bien qu'il soit enfermé très longtemps dans cette cellule, et une heure de plus l'aurait rendu fou. Aussi, la proposition de cette personne attisait sa curiosité. De plus, Than n'était absolument pas lié d'attachement à personne du coté de Gilgamesh, et c'était de sa faute s'il était ici. Il était certain que les assaillants du quartier, s'il l'emportaient, ne s'en prendraient pas à l'équipe du réacteur, car ils sont une « richesse ».

Il ne pensa pas réellement à tous ces détails : seuls la politesse devant la main tendue de l'interlocuteur, sa curiosité et sa volonté intense de sortir de la prison lui firent agir de la sorte.
Il se leva, et Krantz le fit sortir de la prison.

Vous êtes le bienvenu Mr Hô Pen, vous ne le regretterez pas, et vous nous serez utile, quelle qu'en soit la manière...

Ils sortirent de la prison, et marchèrent, Than guidé par des gestes de la main de son interlocuteur.

Je vais vous guider vers des vestiaires où vous pourrez vous changer et vous laver. Ensuite, je vous présenterait au reste de mon équipe.

Than fut guidé jusqu'à destination, où on le laissa seul.

Fébrile, méconnaissant totalement l'endroit, il remarqua que le personnel lui avait laissé des vêtements soigneusement posés et pliés quelque part. Les douches étaient neuves.
Une fois restauré, il sorti, où deux gardes l'attendaient, et le prièrent de les suivre.

Les murs des couloirs étaient entièrement de béton, et des portes d'acier s'espaçaient de quatre à cinq mètres. Comme il l'avait deviné, les éclairages étaient bien de tubes à krypton, et il décela un tapis rouge. Un garde ouvrit l'une d'elle et fît signe à Than d'entrer.

Than entra alors dans une salle obscure, où il trouva Christopher Krantz, qui détourna sa tête d'une baie vitrée pour poser les yeux sur lui.

Merci Mr Hô Pen.

Je crois que je dois vous remercier aussi, sinon plus.

Krantz sourit et inclina légèrement la tête en fermant les yeux, signe de complaisance.
Il se tourna alors vers la baie et invita Than à en faire autant.

Je vous propose de passer au vif du sujet. Je vais devoir vous présenter assez rapidement à notre environnement.

Au travers de la baie, Than pouvait voir une dizaine de personnes travailler sur des postes. Sur leurs bureau étaient posées une multitude de manettes et de commandes par leviers et clavier. Ils semblaient se concentrer sur des écrans d'ordinateur, équipés de casques audio.

Voici le poste de commandement de nos drones d'exploration des grandes profondeurs du Mugenjo.
Nous en avons quarante deux à disposition, et jusqu'à neuf drones peuvent être dirigés simultanément.

Cela fait quatre mois que nous avons commencé nos recherches. Nous ne savons pas qui exactement couvre notre budget, mais nous sommes davantage curieux en ce qui concerne l'objet de nos recherches.

Il se tourna vers Than.

La, Mr Hô Pen, je vais vous témoigner d'une chose qui vous fera oublier tous vos soucis. Vous trouverez quelque chose de très intéressant à faire. C'est au nom de la Science que vous auriez un rôle à jouer, même modeste. Vous n'en croirez pas vos oreilles. Un jour vous n'en croirez pas vos yeux.

Than était de plus en plus curieux... Krantz le remarqua et sourit, Than n'est apparemment pas le premier à être enrôlé dans ce projet.

Ca vous intéresse, hein ? Venez avec moi.

Il pointa un bureau sur lequel étaient posés un ordinateur portable et des hauts parleurs. Ils s'assirent sur des sièges et Krantz pianota sur l'ordinateur.

Ces enregistrements datent de trois jours.

Les hauts parleurs commencèrent à jouer un extrait sonore. D'abord ils émirent le « silence sonore » qui lui permit de savoir que le fichier audio était en cours de restitution. Ensuite, Than comprit que le son était déformé. Car des sons anormalement graves et répétitifs apparurent. Les sons semblaient venir par vagues périodiques, et plus ou moins aigus. Des séries de sons de fréquences différentes se suivirent, puis s'accélèrèrent. On pouvait deviner une forme de récurrence, des motifs sonores qui apparaissaient par moments, souvent répétitifs. Krantz interrompit la séquence, pensant que Than en avait assez entendu.

Ces sons sont impossible à percevoir avec des oreilles humaines. L'enregistrement initial a été déformé pour être audible par l'homme. Nous ne savons pas comment le chef de notre projet l'a su, mais c'est une sorte de code par ultra-sons qui est utilisé. Nous essayons de le décoder, mais nous manquons d'éléments. En revanche nous en avons approximativement localisé la source : les grandes profondeurs... D'où l'usage des drones.

Cela n'est en rien ce qu'il y a de plus étonnant. Nous avons découvert des traces étranges dans les environs lors de l'arrivée des drones. Nous nous y sommes d'ailleurs installé pour y poursuivre nos recherches. C'est d'ailleurs l'endroit où vous êtes arrivé.

Vous parlez des peintures ?

Krantz sourit.

Magnifique n'est-ce-pas ? C'est à ce moment là que nous avons comprit, après avoir analysé quelques échantillons, que ce n'était pas d'origine humaine.

*bruit du vent*
*Than en suspension, ne dit rien, ne fait rien depuis environ trois mois*
*les araignées ont envahis le bureau, elles en font un squat...*

*Les petites arraignées viennent de découvrir le feu ! Elles vous passent le bonjour, et espèrent que la bouche de Than et du professeur Krantz, qu'elles ont liées d'un pont, resteront ouvertes durablement.*
*Je plaisante, ce forum revivra, et on se retrouvera surement tous un jour*

*Je passe le bonjour à tous ceux qui lisent ça*
*sauf ......... qui a insulté ......*

*Les araignées on conçut une excellente tyrolienne, ce qui permet aux bébé araignées de faire joujou...*

*Le Mj aura du boulot de nettoyage à cause des floodeurs de mon espèce...*

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